Quand Yoda dans l'épisode V de la grande Saga galactique de Lucas disait à un Luke Skywalker qui voyait encore les jedis comme des grands guerriers cette phrase on pouvait ressentir toute sa fatigue, sa lassitude et l'horreur de ce qu'il avait vu ( d'où le non sens de le voir manier le sabre laser dans la prélogie, au passage !), pour écrire Rogue One : A Star Wars Story on pourrait croire que les scénaristes se sont baser sur cette citation du maître Jedi.


Car si ce film est un film de science-fiction, c'est surtout un film de Guerre. Un film sans concession qui choisit de nous montrer des soldats qui n'auront pas d'autres rôles à jouer dans le conflit que celui de mourir pour "la cause". Si on peut reprocher au film de tomber parfois dans quelques facilités, entres autres dans son dernier acte, et de prendre un peu trop son temps dans les 20 premières minutes ( voir de complexifier inutilement son scénario par moment), on peut en tout cas saluer le travail de Gareth Edwards et sa volonté de faire un Star Wars qui se déroule à échelle humaine avant tout. Ici, tout est vu depuis l'épaule de ses personnages au destin tragique, écrasé par l'immensité de tout ce qui les entoure, dans tout les sens du terme.


Le film n'arrive malheureusement pas à nous faire nous attacher aux personnages principaux, mais un vrai lien se créer avec les personnages secondaires, galerie de caractères allant du cynique droïde très loin d'un C3-PO ou d'un R2-D2 et plus proche d'un sociopathe en puissance au sage un peu fou voir naïf qui manie la force sans pour autant être un jedi (depuis combien de temps on voulait voir ça bordel ?!).


Enfin, le film, contrairement à un Star Wars VII un peu timide, ose faire ce qu'on attends d'un Star Wars créer des tableaux iconiques qui resteront à jamais dans la mémoire des fans, je pense notamment à la scène finale, montrant un Vader déchaîné et terrifiant, personnage d'ailleurs très bien utilisé et maîtrisé avec talent. Le film reste néanmoins assez hermétique au non-adepte de l'univers Star Wars et risque de décevoir de par la vague de hype qui le survend peut être un peu ces dernières semaines.


Une petite pensée pour Carrie Fisher éternelle Pricnesse Léïa malgré elle qui restera à jamais immortalisée par cette apparition finale.


May The Force Be With You

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Créée

le 4 janv. 2017

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Fred Comte

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