Il y aura un avant et un après Rogue-One dans le monde de la Guerre des Etoiles. Après un épisode VII satisfaisant mais tout de même décevant, Rogue One, le premier spin-off de la nouvelle ère de la saga galactique, montre que le filon Star Wars, exploité depuis quatre décennies, n'est pas encore épuisé. Rogue One réussit sans contexte là où l'épisode VII a échoué. L'installation rapide et efficace des nouveaux personnages est à saluer. Les musiques sont mémorables, les effets spéciaux ne sont pas exhubérants comme dans la prélogie de Lucas. Des moments de bravoure et d'héroïsme viennent récompenser le spectateur qui a dépensé son argent durement gagné pour s'évader le temps de deux heures et demi dans une Galaxie Lointaine.
Très Lointaine. Edwards, contrairement à Abrams, a compris qu'il fallait aussi puiser dans la prélogie, et non pas la bouder et l'opposer à la trilogie originale. Le film en lui-même est une formidable passerelle entre deux époques que certains considéraient jusque là comme inconciliables, l'époque de la trilogie originale, et l'époque de la prélogie. Edwards décide de mêler les deux sans complexes ni retenue, ce qui réjouira la quasi-totalité des fans de Star-Wars. Rogue One, fort de son contexte historique intéressant, situé idéalement entre l'épisode III sorti en 2005 et l'épisode IV sorti en 1976, accomplit la prouesse de réconcilier les fans, mais surtout, de réconcilier Star Wars avec Star Wars.