Vous avez oublié votre Shakespeare ? Pas de soucis, Jet Li est là pour vous le rappeler à coups de tatanes dans la gueule (puisque tel le poète Norris, il met les pieds où il veut). En dehors de son titre et d’une vague histoire d’amourette sous fond de rivalité familiale, les références au dramaturge britannique s’arrêtent là. Au début des années 2000, Jet Li a tenté de s’imposer aux États-Unis comme un concurrent direct à Jackie Chan mais en allant moins dans la comédie dans des films plus premier degré. On y retrouve le même goût de la cascade, la même envie d’exploiter le décor et de détourner des objets dans des scènes très spectaculaires mais son personnage est moins fantasque, plus sérieux. Et c’est un peu le problème de Roméo doit mourir qui, s’il propose de beaux moments de baston, manque de fun avec son intrigue laborieuse qui peine à se lancer et à maintenir l’intérêt. Les pitreries d’Anthony Anderson, insupportable comic relief, échouent à apporter la dose d’humour nécessaire.