Sympathique polar Hongrois passé par plusieurs festivals, Roues libres est sous l’influence évidente des Tarantino, Coen et autres Guy Ritchie. Montage ultra-dynamique, effets visuels spectaculaires, punchlines à tous les étages et explosions de violence jubilatoires…tout y est !
Néanmoins, il serait injuste de résumer le film à ses influences prestigieuses et ce, parce qu’il jette un regard plein d’humanité sur ses protagonistes principaux et qu’il ne se contente pas d’utiliser la thématique du handicap uniquement comme un ressort dramatique, lacrymal ou comique.
En effet, les héros de Roues-libres ne sont jamais résumés à leur statut de pieds-nickelés (ce qui n’empêche pas le film d’être très drôle) ni à leur handicap moteur et le métrage prends le parti de leur donner de la substance (Rupaszov est tour à tour badass et touchant, Zolika souffre de l’absence d’un père qu'il n’a jamais connu…) . L’inattendu twist final à la Fight Club est à ce titre pertinent car il introduit la thématique de l’imagination comme outil de guérison des blessures de l’âme.
Le film d’ Atilla Till est donc une jolie surprise qui se révèle fort heureusement bien plus qu’un simple high-concept ou que le Snatch chez les éclopés rigolo mais un peu vain qu’il est par moment.