Les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 dînent sous une gloriette du parc d’un château allemand d’une extraordinaire banalité (dans la catégorie château champêtre allemand) et se retrouvent bientôt isolés et confrontés à des zombies … film frappadingue qui, à la façon d’un Goscinny dans les albums d’Astérix, joue sur les stéréotypes attendus de chaque dirigeant, bien plus que de se référer à des personnalités connues : Catte Blanchet en chancelière allemande est un archétype de patricienne germanique, interprétation remarquable, avec cette pointe d’accent allemand dans son prononcé de l’anglais, du plus grand comique ; le président français campé par Denis Ménochet fait penser, justement, à une espèce d’Abraracourcix au physique, avec les propos d’un ancien élève de l’ENA, la première ministre britannique est noire, ce qui est crédible, et complètement prisonnière de son discours woke, auquel elle croit visiblement ; en revanche le premier ministre canadien, séducteur séduisant et torturé, est le plus doué pour tenir des discours inclusifs cristallins auxquels il ne croit pas un mot. Le Président américain est un WASP, sans doute républicain, vieux, digne et endormi, que sert comme un laquais un président du conseil italien qui a égaré son smartphone (impossible !). L’histoire, sinon, ne tient pas vraiment debout, les zombies ne sont pas si méchants que cela et les deux représentants de l’Union européenne poussent leur nihilisme jusqu’au bout … (sans spoiler). Bref, si vous n’avez pas le sens de l’humour, passez votre chemin : ce n’est pas un film sérieux mais il a la prétention d’aborder quelques problèmes réels. Une curiosité que je défends (contre les pisse-froid du Masque et la Plume, notamment).