Ca commençait bien. Les premières minutes étaient intrigantes, l’ambiance se posait tranquillement, laissant planer le doute sur l’identité du grand-père (même si l’attitude et l’apparence de sa petite-fille étaient explicites). Je commençais à me dire que j’allais voir autre chose qu’un duo ou un trio d’ados venus dépoussiérer nos souvenirs à grands coups de fan-service et d’auto-références frénétiques façon Episode 7, recyclant sans arrêt du vieux plutôt que de proposer quelque chose de novateur. Le long sommeil de la franchise, trasnformé en un récit diégétique crédible, l’atmosphère plutôt sombre, et quelques scènes bien pensées et bien filmées me laissaient enthousiaste pour la suite (comme l’idée du piège radioguidé avec la course-poursuite).
Puis j’ai commencé à voir la grosse checklist au milieu de l’écran. Revoir bouffe-tout ? Mouais, pourquoi pas. La scène des regards croisés avec la musique stridente ? Euh, bon. Le retour du marshmallow ? Sans déconner ? Le retour du même mal incarné, non mais vraiment ? Tout cela enrobé avec des dialogues aux chutes trop percutantes dignes d’un Marvel, et un humour d’ado, souvent étrange, parfois malaisant (”t'étais une chienne”, “ta fille fera peut-être du strip-tease”...). Gros silence dans la salle quand le mal incarné découpe un mec en deux avec ses mains. J’aurais pas aimé que mes enfants voient ça.
Viennent alors s’ajouter les anciens acteurs eux-mêmes (repose en paix Harold Ramis) pour seulement quelques minutes, intervenant un peu tel un deus ex machina, avec une entrée en scène un peu nulle. Alors oui je sais, il y a eu un coup de fil préalable, mais c’est tout de même un peu nul. Et je passe les scènes précédentes où la mère descend dans l’atelier secret (avec le MÊME mât d’incendie... alors qu’on est pas dans une caserne...) et prête à peine attention à la lampe possédée qui dirige son regard dans la pièce. Tout va bien.
Bref, c’est dommage. J’attends de voir une hypothétique suite qui proposera une nouvelle vision, une nouvelle lecture de la chasse aux fantômes, avec des personnages un peu moins caricaturaux (la gamine qui connait tout, même les modèles de verrous électroniques... très crédible ; à quand un nouvel Expandables avec un Albert Einstein cloné féru de fusils d’assaut et incollable sur les drones ?).