S.W.A.T. - Unité d'élite par Bastral

Ce film est un clip de deux heures à la gloire du SWAT, ce qui est assez déplacé, surtout quand on sait tous les problèmes que pose la militarisation des policiers aux États-Unis. Mais au delà du malaise vient un autre problème : cette publicité ne tourne que grâce aux clichés éculés des films de flic : les frères ennemis, le duo de policier en conflit avec sa hiérarchie, la nana garçon manqué qui, roulement de tambour, est interprétée par Michelle Rodriguez, le végétarien coincé, le gros flic de bureau qui aime la malbouffe, le flic corrompu, le vétéran badass, etc.

Le scénario est par ailleurs creux, avec comme moteur principal : « les flics de LA sont mal aimés et donc on fait revenir un vétéran pour constituer une nouvelle équipe. » À cela s’ajoute l’arrivée d’un méchant, très méchant parce que c’est un méchant, français parce que pourquoi pas, qui propose publiquement une somme ridicule pour qu’on le sorte de taule. Et c’est l’équipe des gros bras qui doit le transférer dans une prison fédérale. Et on ne parlera pas des réactions incompréhensibles de certains personnages et d’une ébauche d’intrigue amoureuse aussi inutile qu’inachevée.

Même la réalisation ne propose que du réchauffé : caméra épaule, plans en contre-plongée vaguement iconiques, entraînement-montage musical... Et un combat final de nuit entre deux mecs qui se ressemblent. Génial. Pas grand chose de sérieux à se mettre sous la dent donc, mise à part la prestation des acteurs, décente.

Bref, à moins de vouloir éteindre à tout prix notre cerveau pour profiter de scènes d’action passe-partout, on passera plutôt notre chemin.