Voilà déjà 14 ans que le film culte de Hideo Nakata a vu le jour, et l’on pourra dire que sa notoriété en aura souffert, ayant enfanté tout un lot de mauvaises suites et bobines dérivées. Un Ring 2, un Ring 0, une série, un remake Coréen puis un autre américain, et enfin ce Sadako 3D, mise à jour moderne de la malédiction originelle.
Evidemment, lorsque l’on connait le métrage et les produits qui l’ont succédé on ne s’attend pas à grand chose, et pourtant, en regardant Sadako 3D on se rend très vite compte que la médiocrité ultime était encore très loin d’être atteinte. Ce « film », s’il en mérite le nom, n’est qu’un patchwork dégueulasse d’effets 3D mis cul à cul et sans pertinence aucune. L’histoire ? A quoi bon une histoire ? On prend la même et on balance la vidéo sur le web, et pour corser un peu les choses l’adresse change tout le temps afin d’éviter que tout les habitants de la planète aillent la voir en même temps et fassent lagger cette pauvre Sadako. Mais bref, si l’écriture est digne d’un shonen invendable, le reste ne fait guère mieux. On l’a dit la 3D est totalement inutile mais surtout les CGI sont ratés, à quoi bon les voir EN PLUS en 3D ? Le plus grave n’est pourtant même pas cela, c’est l’utilisation constante de filtres de couleurs, un coup l’image est bleue, un coup elle est verte, et quitte à vouloir totalement ressembler à Batman et Robin il y a des spots dans tous les sens afin que le film ait totalement l’air d’avoir été tourné dans une boite de nuit louée pour l’occasion; nous sommes très loin du visuel délavé du premier Ring.
Le casting est mauvais et totalement inconnu, tout comme la plupart des intervenants, si ce n’est Kenji Kawai qui signe une bande-originale qui fait honte à ses précédents travaux (Ghost in the Shell, Avalon…).
Sadako 3D est un navet incommensurable, évitant tout juste le zéro pointé grâce à un dernier quart d’heure rehaussant un peu l’intérêt global, mais surtout il change totalement de public. Son omniprésence d’adolescents et nouvelles technologies affiche clairement sa nouvelle cible, et vu le peu d’efforts apportés on comprend cette direction vers des personnes moins regardantes (et si vous en doutez encore, voir une créature exploser en papillons lorsqu’on la détruit vous convaincra). Son utilisation répétée de la 3D est sans cesse ratée et n’atteint pas un iota de l’excellence de la scène finale de Ring, venant prouver une nouvelle fois l’inutilité de cette technologie.
Les japonais savent donc eux-aussi déterrer une oeuvre culte pour la mettre à la mode de la 3D, mais si vous préférez les américains et leurs yeux ronds ne paniquez pas, The Ring 3D est en chantier depuis 2011…
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le 18 oct. 2012

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