Première critique sur le site (après 7 ans de présence sur Senscritique il était temps 😆) , et quoi de mieux pour commencer que de s'attaquer à un film tout en finesse et en subtilité, comme le cinéma indien contemporain sait le faire ^^. Je vieux bien sûr parlé du dernier-né du réalisateur derrière le diptyque à succès K.G.F (Kolar Gold Fields), Prashanth Neel. Il revient cette fois-ci avec un nouveau métrage intitulé Salaar : Part 1 - Ceasefire, où pour la première fois il tourne avec l'immense star télougou Prabhas 💪 💪. Cette collaboration apparaît comme une aubaine pour ce dernier, d’autant plus depuis quelques années, notamment depuis Baahubali, il peine à retrouver le succès. En effet ces deux derniers films ont été coup sur coup deux gros échecs, avec Radhe Shyam et l'affreux Adipurush ^^.

Comparable à un plat trop épicé, dont certains diront tout simplement beurk, alors que nombreux en redemanderont, le métrage est aspiré par la présence magnétique de sa star tutélaire, portant le titre éponyme de SALAAR qui désigne lors de l'empire Perse, le champion choisi par le basileus / roi perse pour défendre la cause de l'empire lors de duel entre deux royaumes. Ainsi, Prabhas, où plutôt Deva dans le film incarne le « SALAAR », le fidèle compagnon de Vardharaja Mannar (Prithviraj Sukumaran), fils de Raja Mannar "roi", d'un lieu dont le simple nom fait frémir tous les protagonistes ^^, qui n'existe sur aucune carte, se situant quelque part en Inde. Cette cité interdite et cachée, fortifiée comme le Gouffre de Helm est gouverné d'une main de fer par Raja Mannar. Ce lieu s'est affranchi des lois de la nation indienne et à même crée sa propre constitution.

Vous ne rêver pas malgré ce descriptif, le film se déroule bien à notre époque 😁. Les visuels de la cité sont tout simplement ébouriffants, dont le siège du pouvoir ressemble à un mélange entre la cathédrale Saint Pierre de Rome, et dont l'intérieur est décoré à la manière d'un temple d'Hadès tout droit sorti de la mythologie gréco-égyptienne, où se dressent des statues géantes à l'effigie des fondateurs du lieu.

Prashanth Neel tout au long du film nous en met plein la vue, avec un « world building » de folie, par moment nous sommes proche du gavage, tant le métrage n'arrête point de dégueuler de lieux, de personnages en tout genre, le tout dégouline autant en information que dans son image et de par sa bande sonore galvanisante. Il nous délivre une expérience cinématographique monumentale, alliant la puissance de l'action à une narration captivante, où les stars du film sont iconisés et déifiés, à nulle autre pareil, un procédé qui est typique du cinéma indien.

Clairement, le métrage suinte par tous les pores, Neel gave son œuvre telle une oie par une pléthore d'éléments en 3 heures de pellicules montées comme un teaser allant à vitesse grand V, et le tout en réussissant l'exploit d'être cohérent et relativement bien construit. En effet, le film pullule de bonnes idées autant visuelles que narratives. A l'image du système de vote qui régit cette cité de Kansaar, où chaque dignitaire afin d'exprimer le pour ou le contre, en déposant chacun un bracelet ayant un poids proportionnel aux grades de ces derniers, d'un côté ou de l'autre d'une balance. Soutenues par une imagerie monumentale, qui impressionnera la rétine à de nombreux moments, le film semble être constitué entièrement de « money shot » à renfort de ralentie et d'une musique tonitruante, et de chœur dont l'ensemble forme un cocktail survolté ❤️‍🔥.

Avec SALAAR, nous sommes face à du pur cinéma hyperbolique et de l'excès, qui vaut sans aucun doute le coup d'œil tant le film offre une expérience cinématographique très singulière marquant les esprits, notamment pour les non-initiés . Certains diront qu'il y a trop de tout, mais il devrait sans aucun doute ravir tous les amateurs d'action n'ayant pas peur de l'exotisme et du dépaysement. C'est un véritable vent « chaud » venu d'Orient qui caresse notre joue à la suite du visionnage du métrage de Neel, où on en ressort totalement lessivé, fatigué mais le sourire aux lèvres 😊, avec l'impatience de retrouver la suite.

Ainsi, le film ne fait que confirmé le fait que l'Inde est un des acteurs majeurs du cinéma de divertissement contemporain. Dans la foulé, il permet à Prabhas de signer son grand retour au sommet du box-office suite à ses précédents échecs. En définitive, cela n'augure que du bon pour la suite que ce soit avec la partie 2 de SALAAR ou encore Kalki 2898 AD qui devrait sortir l'année prochaine, pour la faire court c'est une sorte de « Dune » sauce curry sous stéroïde qui aura sûrement la folie du cinéma grand spectacle indien. Tout simplement du puuuree goosebump ! 🔥🔥🔥

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le 9 janv. 2024

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TORKAN

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