Salvador est un calvaire pratiquement irregardable qui semble improvisé de A à Z sous l'emprise de stupéfiants : le moindre plan, le dialogue le plus élémentaire, jusqu'à l'histoire entière qu'il raconte... ou plutôt, qu'il essaie de raconter... enfin, "histoire"... "anecdote" serait un terme plus approprié. Aucune ampleur, aucun souffle, du cliché, du convenu, des portes ouvertes, du vent, du vide, du rien. Tout ça, bien sûr, sans donner aucune direction à ses acteurs en totale perdition et visiblement cocaïnés jusqu'à la garde, eux aussi. Cela dit, on sait pourquoi Oliver Stone a choisi ces acteurs-là...
Bref, Salvador est un naufrage artistique total, une tentative de film de guerre et de pseudo réflexion socio-politique digne d'un étudiant de 1ère année, résolument méprisable et nul sur absolument tous les niveaux, qui mériteraient qu'on le laisse à son statut de film mineur oublié. Se replonger dans l’œuvre de Costa-Gavras semble dès lors salvateur ; histoire de se laver de ce machin informe.