Samba, est un jeune sénégalais à qui on propose un travail dans une cuisine. Pour cela, il doit se rendre à la préfecture. Le hic, c'est qu'il n'a pas d'autorisation de séjour et qu'il se fait attraper, enfermé dans un centre d’accueil (avec des barbelés et des portes qui ferment à clé) dans lequel il doit rester jusqu'à ce que l'état français décide de son sort. Là, il rencontre une jeune femme, Alice qui s'occupe de lui avant qu'il passe devant les juges. Ils sympathisent un peu. Puis arrive le moment où Samba est enfin fixé sur son sort. Il est sous une O(bligation) de Q(uitter) le T(erritoire) F(rançais) mais ressort libre.
Samba, malgré ses dehors drôles et sympathique parle du statut dramatique des sans papiers en France. La dichotomie totale du régime auquel ils sont soumis. Ils n'ont pas le droit d'être en France mais peuvent y rester quand même tant que la police ne les attrape pas. Se dessine aussi la difficulté de trouver un emploi quand on a pas les bons papiers, l'angoisse de se faire ramasser et reconduire à la frontière.
Le film fait pas mal réfléchir. Mais il y a aussi des moments assez légers et bienvenus souvent dus à des quiproquos ou à la timidité des deux personnages principaux. J'ai trouvé les personnages secondaires très bien campés et attachants à l'instar de Tahar Rahim qui joue un jeune algérien contraint de renier ses racines pour être mieux accepté.
Car Samba, aussi un film sur l'identité. Doit-on se renier afin de pouvoir trouver sa place, d'être reconnu et accepté ? C'est une des questions que pose le film.