Aux origines des clichés

Bon, ne passons pas par quatre chemins, c'était nul.

Et c'est bien dommage. Je ne connaissais pas grand chose du film avant de le regarder, et je dois dire que j'ai été suffisamment bête pour me laisser stupidement convaincre par l'affiche que je trouve en soi assez cool. Et j'ai tendance à regarder un peu tous les films d'horreur qui passent, ça me détend, même si 90% sont de bonnes grosses bouses qui peuvent à peine se targuer d'être divertissantes.

Ce n'est pas tant que j'ai trouvé le film ennuyeux.

Mais que c'est cliché. Que c'est mal écrit. Que c'est ridicule.

Déjà, le postulat de départ : quelqu'un disparait, revient, et oh grande originalité, ce n'est pas la même personne. Sérieusement ? Bon allez pourquoi pas, on accepte, peut-être que le traitement donnera un intérêt particulier à ce postulat revisité à toutes les sauces.

Sauf que non.

La mise en scène ou l'histoire ne proposent rien. Les personnages sont creux, clichés. La gamine un peu dépressive dont le père a disparu du tableau et qui se fait harceler par ses camarades de classe, l'oncle sympa mais à la personnalité de bulot et la grand mère un peu bizarre qui -oh attention à nouveau grande originalité- sait beaucoup plus de choses qu'elle ne semble le montrer...

Qu'est-ce que c'est mauvais.

Puis surtout, non seulement c'est mauvais mais c'est aussi extrêmement bête.

Et comment pourrais-je oublier cette barre de rire que je me suis tapé au moment où, à la fin du film,

Non vraiment c'est une sacrée purge. Le film tente par divers moyens de nous mettre mal à l'aise, je pense notamment à

Mais là aussi c'est du déjà vu. Tenter de mettre mal à l'aise via l'utilisation de quelque chose de léger et supposément joyeux au milieu d'une situation angoissante dans le but de créer un contraste malsain, ça ne fonctionne plus depuis longtemps, ça ne surprend plus. Et à la limite, si cet artifice fonctionnait je ne ferais pas mon difficile et j'accepterais que le contrat soit rempli mais là ce n'est pas le cas.

Ce film c'est un peu une coquille vide, une succession de clichés, de déjà-vus, qui ne propose de la première à la dernière seconde aucune véritable idée nouvelle, aucune fraicheur. Tout est d'une telle fadeur que je n'aurais même pas dit non à quelques sursauts histoire de me faire ressentir, au moins, que je suis en vie. Car là c'est encéphalogramme plat.