Comme tout le monde je sais que certaines villes américaines sont sous la menace perpétuelle des tremblements de terre. J'avais aussi entendu parler de la faille de San Andreas mais j'aurais été incapable de dire où elle est. Au moins maintenant, je fais l'association entre les deux.
Film catastrophe assez prévisible... Il suffit de voir l'affiche, la bande annonce et de lire la présentation de la situation pour deviner en gros ce qui va se passer. il y a quand même des surprises qui permettent de sauver quelques points pour la note. Petite surprise bien calculée avec la situation familiale du héros. C'est un noir séparé d'une blanche. Le film va les rapprocher, satisfaction de la fille et des spectateurs. Mais c'est pas tout, car le passé familial va resurgir lors d'une péripétie dramatique. En fait, ça se veut émouvant mais c'set surtout consensuel.
L'aspet catastrophe est le plus spectaculaire dans ce film de Brad Peyton. Les tremblements de terre font leurs effets, même si on peut imaginer autre chose en 3D. En fait c'est après l'avoir vu en 2D que j'ai réalisé qu'il existe aussi en 3D. Visiblement une 3D bricolée, alors tant pis.
Gros point négatif, la façon de filmer. J'ai fini par me faire la réflexion quand la caméra fixe un building de loin, s'en approche, pénètre par une fenêtre et avance dans l'intérieur pour l'explorer. Tout se passe comme si le spectateur occupai une position privilégiée pour tout observer dans les meilleures conditions. Je m'explique : la caméra est d'une incroyable stabilité par rapport au remue-ménage qu'elle nous montre. Et puis, comme je viens de l'expliquer, elle est franchement mobile. La conclusion est claire, ce film est un spectacle et rien d'autre. Environ 2 heures d'images animées dont le spectateur peut se rassasier confortablement installé dans son siège. D'ailleurs, de nombreuses spectatrices se comportaient exactement comme si elles étaient dans un manège un peu remuant sur une foire. On réagit, on commente, on échange des impressions, on pousse quelques exclamations, on joue à se faire peur, mais on sait bien qu'on ne risque rien. Donc, le spectateur est secoué et il y a de nombreux incidents de parcours. On en a pour son argent question ressenti immédiat, mais on peut oublier après.
Pour en finir avec le négatif, le tout début est un exemple parfait. Une jeune fille roule sur une route de moyenne montagne et elle attend de croiser une autre voiture pour se retourner complètement et prendre une bouteille sur le siège arrière. Dois-je préciser qu'elle ne regarde plus la route devant elle ? Pourtant sa voiture ne dévie pas d'un millimètre. Même chose 200 mètres plus loin quand elle utilise son portable. Au passage, bonjour l'image des femmes au volant. Il faut que la terre s'ouvre devant elle pour que la voiture vienne démollir la rambarde et plonger dans un gouffre. Chute vertigineuse, tonneaux de classe mondiale, tout ça pour se retrouver accrochée à une branchette qui va casser d'un instant à l'autre. Cassée la jeune fille ? Ben non, même pas évanouie. Elle va pouvoir appeler les secours avec son portable. Arrivée du héros en hélico, manoeuvre infaisable en descendant dans le goufre, rotor à 50 centimètres de la paroi rocheuse. Personne ferait ça, mais Dwayne Johnson avec sa belle carrure de mâle tranquille assure, même quand son copain risque d'être écrabouillé par la voiture.
Question crédibilité, le film oscille donc entre action pensée à la va vite, rebondissements assez attendus, mise en scène à coups d'effets chocs qui peuvent impressionner. Mais on remarque quand même que la terre s'ouvre toujours juste derrière celui qui court pour se mettre à l'abri in extremis. Sauf que, ben non, il y a une exception que le spectateur gardera en mémoire.
Divertissement regardable pour amateurs encore novices de sensations fortes.