SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Avec ce film on peut désormais affirmer que le cinéaste suédois Ruben Östlund figure parmi les artistes qui comptent dans le milieu du cinéma. Son scénario découpé en trois parties distinctes dézingue à tout-va, provoque jamais gratuitement et croque une satire sur notre monde actuelle réellement pertinente et impertinente. Cela débute avec un portrait de couple composés par deux jeunes mannequins qui se prend la tête à propos d'argent (un des nerfs de la guerre de ce film), ensuite dans le deuxième chapitre le récit nous embarque sur une croisière de luxe toujours en compagnie de ce couple mais avec l'ajout d'une galerie d'autres personnages tous aussi ironiquement et farouchement exposés à l'oeil du spectateur; cette partie du film est clairement la meilleure et se termine par un repas quasi pythonesque ou cela picole, mange et puis vomit et meurt, ce chaos ouvrira alors le dernier chapitre sur une île déserte ou les personnages vont devoir survivre et apprendre enfin à se débrouiller et à revoir leurs "supériorités" à la baisse ! Ruben Östlund en plus d'être un scénariste avec du mordant, est également un esthète et cela même si il a transformé quelque peu son style en montrant plus de chose dans le champ que par le passé. Une satire sociétale féroce qui se situe dans la continuité de sa filmographie, ou personne, ni rien n'est épargné et cela même si le climax du film arrive peut-être un peu tôt.

YgorParizel
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes A quel film j'aurai donné l'Oscar du meilleur film. et Mon Top 2022 des meilleurs films

Créée

le 2 juin 2023

Critique lue 44 fois

Ygor Parizel

Écrit par

Critique lue 44 fois

1

D'autres avis sur Sans filtre

Sans filtre

Sans filtre

le 17 oct. 2022

Idiot, mais riche

Je comprends maintenant, après avoir découvert ce film, pourquoi sans filtre a obtenu la Palme d'Or. C'est tout simplement le talent d'un réalisateur suédois, Ruben Östlund, qui réussit la...

Sans filtre

Sans filtre

le 29 mai 2022

Le capitalisme prend cher

La nature humaine, surtout vue à travers ses bassesses et sa médiocrité, est le sujet préféré de Ruben Ôstlund qui n'hésite pas à pousser le curseur à son maximum dans Sans filtre (traduction oiseuse...

Sans filtre

Sans filtre

le 2 juin 2022

Avis de tempête

La croisière s’amuse Puisqu’il s’agit ici d’évoquer un film qui ne fait pas de la dentelle, allons droit au but : Triangle of Sadness est un film qui vous explosera à la tronche. Ruben Östlund...

Du même critique

La Nuit américaine

La Nuit américaine

le 22 nov. 2023

Critique de La Nuit américaine par Ygor Parizel

François Truffaut démontre si le fallait encore l'amour qu'il porte au cinéma (détail drôle c'est qu'il parle d'un film tourné en studio). Les coulisses de cet univers avait rarement été filmé de...

L'Enfant du diable

L'Enfant du diable

le 27 oct. 2014

Critique de L'Enfant du diable par Ygor Parizel

Voilà une belle réussite en matière de maison hantée, un genre codifié et pas évident. La première moitié du film est clairement axée sur des scènes de frissons qui sont simples mais particulièrement...

Indiscret

Indiscret

le 15 nov. 2019

Critique de Indiscret par Ygor Parizel

Typiquement le genre de réalisation et de production qui se repose sur son couple de stars. Ingrid Bergman de retour de son séjour italien et avec un jeu plus naturel et Cary Grant en pleine période...