Ses amis l'appellent "La Daube", et ce sont ses amis hein !

A l’heure où des films d’Hollywood bafouent l’honneur de la France à l’image de l’abject Napoléon de Ridley Scott, il est bon de se rappeler qu’il existe de grands films sur l’Histoire de France telle que cette sublime fresque de l’épopée de Pierre Terrail de Bayard, “le sevalier sans peur et sans reproche” qui rétablissent l’épique et le grandiose loin des horribles stupidités wokes financées par nos impôts !

La question principale au sujet de ce film n’est pas de savoir si c’est une merde ou non car le résultat est flagrant mais comment et pourquoi est-ce si nul ? Était-ce calculé ? Quand on voit le jeu d’acteur absolument nullissime de Rémi Martin (oui vous ne le connaissez pas car il n’a fait aucun autre grand film, preuve de son grand talent), un florilège d’interrogations s’amasse sur nos lèvres : A quel moment Gérard Jugnot s’est-il dit “Ok, cette scène est bonne, bravo Rémi tu as joué comme un as !” ? Le surjeu totalement grotesque de ce personnage est-il un ressort comique, une erreur ou juste un gag au détriment de l’acteur croyant avoir réalisé une performance stupéfiante ?

Ce film est un peu comme le whisky ou la Guinness, c’est pas bon mais plus on s’inflige cette souffrance, plus on finit par aimer. On apprend des répliques stupides qui se marient à quelques situations du quotidiens et nous font repenser à cette formidable aventure qui nous est contée là. Une fois achevé une première fois, on se dit que ce film est nul, que c’est la daube du siècle et à raison. Mais quand vient la nuit, on se retourne dans son lit, on se questionne, on se dit qu’on a la tripe en débandade et que les vénitiens ne sont pas du genre à se gondoler. Le sommeil ne vient pas et des flashs de duels à morts et de joutes endiablées s’enchaînent devant nos yeux. Alors on se dit que cela passera mais peu de temps plus tard on se répète les quelques répliques marquantes, d’autant plus si on a vu le film bourré entre amis (situation recommandée pour apprécier ce chef d'œuvre à sa juste valeur). Et c’est là qu’on le revoit et qu’on se dit qu’il y a définitivement une géniale nullité.

Si l’art est le fait de questionner et de faire rêver le spectateur, alors ce film est une toile de maître : je rêve désormais de rencontrer le bon Gérard et de lui demander “Pourquoi ?” et d’enchaîner cette mystérieuse interrogation avec toutes celles énoncées précédemment. Et peut-être même le remercierai-je pour nous avoir permis, moyennant beaucoup de souffrances et de second degré, de rire un bon coup entre copains.