Un improbable nanar mêlant arts-martiaux et réalité-virtuelle

Virtual Kickboxing (1995) aka "Sans pitié ni pardon" est un grotesque nanar réalisé par Zale Dalen. Si son nom ne vous dit rien, on lui doit tout de même quelques épisodes de célèbres séries télévisées, telles que Supercopter, Vendredi 13, Alfred Hitchcock présente ou encore 21 Jump Street. Le scénario quant a lui, a été écrit par J. Stephen Maunder, un vétéran du nanar, puisqu’il a écrit la trilogie des Tiger Claws (1991/1996/2000) avec Cynthia Rothrock ou encore TC 2000 (1993) & Expect to Die (1997).


Revenons-en au sujet principal, le film narre l’histoire d’une mystérieuse école d’arts-martiaux gérée par Warbeck, un directeur qui forme des assassins à devenir plus efficaces grâce à l’apport de… la réalité-virtuelle !


Pour réaliser un nanar dans l’air du temps (pour celui-ci, il faut se remémorer ce qu’était le milieu des années 90), prenez un badguy à nuque longue, mettez une pincée d’arts-martiaux, le sosie de Wesley Snipes (ça reste toujours moins cher que l’original), saupoudré l’ensemble d’inspiration de jeux-vidéos et de nouvelles technologies (surperordinateurs et casques de réalité-virtuelle) et tous pleins de bruitages électroniques parce que ça fait cool et vous obtenez ce nanar.


Zale Dalen était-il un féru de jeu-vidéo pour avoir voulu y faire autant référence ? Ce dernier démarre par une ouverture digne de la pire cinématique de jeu vidéo du début des années 90 (ça ressemble à un économiseur d’écran façon Windows 95) et tout au long du film, on aura droit à des incrustations façon jeux-vidéos. Notamment à chaque fois que les protagonistes enfilent leur masque de réalité-virtuelle, ils se retrouvent plongé au cœur de la matrice (ou plutôt, un ersatz de Mortal Kombat ou Street Fighter, aux couleurs flashy et criardes et autres décors 3D particulièrement vomitifs). D’ailleurs, on préfèrera éviter de s’attarder sur la séquence digne de Flight Simulator 95.


Si le scénario ne brille pas par son originalité, concernant la mise en scène, on lui trouvera quelques similitudes avec Hologram man (1995) aka "Cyber Killer". Des effets extrêmement cheap, une absence flagrante de moyen et ce casting au combien surprenant. Dans les rôles principaux, on retrouve Wolf Larson (Tarzan - 1991/1995 & Los Angeles Heat - 1997/1999) dans le rôle du badguy pas crédible et dans le rôle des gentils, le tandem Billy Blanks & Jalal Merhi, que l’on retrouvait déjà dans le gros navet TC 2000 (1993), autant vous dire toute de suite que l’on en a eu pour notre argent !


A noter que dans la VF, Billy Blanks se prénom Justin Vanier (à prononcer en français et pas Justine à l’américaine), ce qui décrédibilise encore plus son personnage. Si vous vous demandez si la réalité-virtuelle apporte réellement quelque chose au film, la réponse est non. En dehors d’appâter le chaland dans les rayonnages des vidéos-club avec cette jaquette (surprenant masque VR et son tuba), on se demande encore quel était son intérêt vu les rares séquences de VR au sein du film.


A noter qu’il existe une fausse suite, intitulée Expect to Die (1997), faisant référence au titre US du 1er film : "Expect No Mercy". Réalisé par Jalal Merhi dans lequel il interprète le rôle principal, sans Billy Blanks et ben évidemment, il est toujours question de réalité-virtuelle.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


« - Tu me surprends mec je ne pensais pas que tu étais aussi bon.
- Tu me surprends mec, je ne savais pas que tu pensais. »


« Bienvenue au monde des réalités. »


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le 12 déc. 2020

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