Edgar Wright. Ce nom ne vous dit rien ? Alors peut-être que Shaun of the Dead ou Hot Fuzz vous parleront ? Toujours pas ? Bon. Quelle est la particularité commune de ces films ? Ce sont des comédies complètement déjantées, qui font mouche à chaque fois. Aujourd’hui, nous allons parler de Scott Pilgrim vs. The World, ou tout simplement Scott Pilgrim chez nous les bons françois, réalisé par, je vous le donne en mille, Edgar Wright.
Scott Pilgrim, interprété à merveille par Micheal Cera, est un adolescent des plus lambdas, coincé dans son train-train quotidien du bus, lycée, dodo. Mais Scott a un véritable problème avec les filles. En couple avec une jeune adolescente après avoir cotoyé celle qui est devenue une rockstar, Scott tombe sous le charme d’une certaine Ramona, jouée par Mary Elizabeth Winstead, la fille aux cheveux qui changent de couleur toutes les semaines et demi. Ni une ni deux, il fonce et tente sa chance malgré les contre-indications de ses amis qui lui conseillent de s’en méfier. Et les ennuis commencent… Après des hordes de zombies dans Shaun of the Dead, notre héros devra ici affronter … les exs de sa nouvelle compagne. Au nombre de 7, ils tentent tout pour empêcher Scott de sortir avec Ramona.
Et Edgar Wright oblige, c’est, comme à l’accoutumée, complètement déjanté. Avec un héros un poil geek sur les bords, difficile d’imaginer des combats dignes d’un Rambo… Et pourtant, c’est bien mieux que ça. Wright a choisi de traiter tous les affrontements comme des combats de jeux vidéo ou de BD. Si cela parait tout à fait étrange au début du film, on se prête tout de suite au jeu car le message du réalisateur est simple : adieu le réalisme et les limites de la physique, bonjour le rythme et les coups plus improbables les uns que les autres ainsi que les effets de style dignes de nos BD et jeux vidéo favoris. La réalisation est exemplaire, les scènes sont belles, rythmées et parfaitement prenantes.
Mais Scott Pilgrim est-il un film uniquement destiné aux geeks que nous sommes ? Non, loin de là. En tout cas si on aime l’humour décalé et parfois volontairement lourd. Les (très) nombreux gags font mouche à chaque fois, et il y en a pour presque tous les goûts. Alors oui, l’aspect BD/jeux vidéo est extrêmement présent, mais impossible de dire que vous n’avez pas été prévenus, puisqu’il suffit de voir la bande-annonce ou même l’affiche du film pour s’en rendre compte. Cet univers est retranscrit de la plus simple des manières, en intégrant des éléments de BD, comme les bulles directement à l’image. Et bizarrement, avec Wright, toutes ces scènes qui combinent les codes du cinéma, de la BD, des mangas et des jeux vidéo ne font pas kitsch pour un sous.
Pour faire simple, voilà comment on peut résumer Scott Pilgrim vs. The World : un univers BD pleinement assumé, une réalisation au poil, des scènes d’action parfaitement maîtrisées, des vannes en veux-tu en voilà, une bande-orginale excellente, et des acteurs tous meilleurs les uns que les autres. Oui, tout ça dans le même film. Autant vous dire qu’il faut vraiment être difficile pour ne pas apprécier, même partiellement. Bref, un film puissant qui saura toucher vos petits coeurs de fans et vous fera passer un très bon moment.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.