Un thriller high-tech qui repose sur un high-concept rapidement rébarbatif…

Margot 16ans ne donne plus signe de vie. Il semblerait qu’elle ait disparue. Malgré tous les efforts déployés par la police, l’enquête stagne. David, le père, n’a d’autre choix que de faire ses propres recherches, notamment dans l’ordinateur de sa fille.


Pour son premier long-métrage, Aneesh Chaganty (un ancien de chez Google) s’est lancé dans la réalisation d’un thriller high-tech, dont le procédé n’est pas sans rappeler le très mauvais Unfriended (2015), normal les deux films sont produits par Timur Bekmambetov. Ici, l’intégralité du film repose sur son concept full digital et rien d’autre, c’est bien dommage. Car non seulement le scénario n’a rien d’original (en dehors de ressembler aux téléfilms pour ménagères), mais même la mise en scène, qui se veut être le high-concept du film, devient rapidement rébarbatif. Tout le film est perçu à travers l’écran de l'ordinateur de l’adolescente (ou celui du père) dont ces derniers n’apparaissent qu’à travers les écrans via les webcams, avec un déballage dans les règles de l’art des derniers outils technologiques mis à disposition du grand public (les réseaux sociaux, les flux vidéo, les blogs, les images de vidéosurveillance, …).


Searching - Portée disparue (2018) montre très rapidement son absence de potentiel, après nous avoir asséner pendant plus de 90min, des placements de marques pour nombre d’interfaces que l’on utilise au quotidien (Facebook, FaceTime, YouTube, Google, Apple, Instagram, Norton, Skype, eBay, Tumblr, Twitter, …), voir un film à travers l’écran d’un ordinateur devient rapidement usant, voir lassant. Surtout lorsque la direction artistique est au point mort (John Cho est mono-expressif), face à un récit aisément prévisible et l’absence de crédibilité (à aucun moment les flics ne vont surveiller le compte bancaire, les réseaux sociaux ou pire, l’ordinateur de l’adolescente),


certains diront que c’est normal étant donné que l’inspectrice est de mèche, sauf que sur ce genre d’enquête, on sait pertinemment que l’on ne travaille pas en solo, donc ce n’est clairement pas crédible.


Bref, beaucoup de bruit pour rien (le film a été couronné de deux prix à Sundance).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
2
Écrit par

Créée

le 3 févr. 2022

Critique lue 115 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 115 fois

1

D'autres avis sur Searching - Portée disparue

Searching - Portée disparue
archibal
9

Windows sur cour

Un exercice de style 2.0 d'une maîtrise impressionante qui arrive à marier remarquablement la forme et le fond. En plus de conférer à l'ensemble une authenticité presque documentaire la forme revêt...

le 28 avr. 2019

20 j'aime

4

Searching - Portée disparue
vincenzobino
8

Traque sur Internet

Traque sur Internet David et Pam ainsi que leur fille Margot formaient une famille apparemment unie. Mais un cancer emporte Pam et la relation père-fille s'en détériore. Un soir, Margot censée...

le 12 sept. 2018

13 j'aime

10

Searching - Portée disparue
Chim
5

N'aurait jamais du être un film

Malgré le côté casse gueule de l'utilisation du web et des nouvelles technologies comme principal moyen de narration, le film ne s'en tire pas trop mal. Le problème, c'est que ce choix (fait...

Par

le 27 juil. 2018

11 j'aime

2

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24