Je ne m'attendais pas à un chef-d'œuvre, mais à ce niveau de mélo et d'improbabilité scénaristique, cela en devient presque de l'art. Comment croire une seule seconde à ce conte de fées new-yorkais totalement hors-sol, accumulant les situations et les rebondissements totalement improbables, dont le pompon est évidemment que notre belle héroïne se retrouve engagée dans la même entreprise que... sa fille, abandonnée à la naissance pour des raisons pas trop valables mais bon, admettons.
Concurrence, dépassement de soi, amitié, coups bas... Non, ce n'est pas le programme d'Emmanuel Macron, mais bien celui de cette gentille histoire où tout devient évidemment possible tant qu'on croie en soi, et qu'importe si nos médiocres employeurs caricaturaux nous expliquent que ce n'est pas possible parce qu'on n'a pas les diplômes pour réussir (et comme, en plus, on peut ici falsifier son identité pour rentrer dans une grande entreprise, pas de souci !).
Mais alors pourquoi ne suis-je pas plus sévère dans ma note ? À vrai dire, je ne sais pas. La beauté et le charme irrésistibles de Jennifer Lopez, malgré des talents d'actrice limités ? Que cela ne soit pas si mal filmé ? Que « Seconde Chance » s'assume totalement comme un gros loukoum bien gras shooté aux bons sentiments ? Quelques traits d'humour pas très subtils allégeant légèrement la recette ? Sans doute un peu des quatre. Maintenant, soyons clairs : c'est du bon gros soap à l'américaine comme eux seuls sont capables d'en offrir, pas forcément déplaisant, mais impossible à prendre au sérieux.