Immersion au cœur d’un quartier populaire de Naples contrôlé par la mafia locale

Agostino Ferrente nous plonge de plein fouet au cœur d’un quartier populaire de Naples. On y fait la connaissance d’Alessandro & Pietro, deux amis d’enfance, deux adolescents vivants à Traiano, un quartier contrôlé par la mafia locale et gangrénée par les trafics de drogue. Leur vie a basculé le jour où un de leurs amis a été abattu par erreur par un carabinier (qui a depuis été condamné).


Selfie, avoir 16 ans à Naples (2019) dresse le portrait de cette jeunesse insouciante et livrée à elle-même. L’immersion est encore plus saisissante ici puisque le réalisateur a, le temps d’un été, confié deux smartphones aux adolescents, avec pour seule et unique consigne, toujours se filmer façon selfie, pour figurer toujours au sein du cadre. Et c’est ainsi que l’on découvre le quotidien de chacun, leur quartier, leurs amis, leurs errances ainsi que leurs rêves.


Le résultat s’avère très intéressant, voir touchant parfois. Mais le procédé à ses limites. 75min réalisées façon selfie, cela a ses limites et voir les deux adolescents toujours en premier plan filmant tout et n’importe quoi, à la longue on trouve le procédé rébarbatif. Il aurait été plus judicieux qu’Agostino Ferrente suive les jeunes garçons caméra à la main, qu’il prenne ou non la parole, mais avoir un réalisateur derrière la caméra change tout et peut-être que le film y aurait gagné… ou pas, puisque cela ne l’a pas empêché de se voir être sacré meilleur documentaire au "David di Donatello" (l'équivalent de nos César) par l’académie du cinéma italien.


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le 8 févr. 2021

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