Ne jamais baisser les yeux.
Plongée profonde dans les entrailles de la bête s'oubliant au tourbillon intense des plus bas instincts.
Métronome pulsionnel, celui du bas-ventre, quotidien d'un fantôme, d'un mort, traversé par la vie, vivant, seulement dans la jouissance.
Loin des facéties du palpitant.
Branlette matinale sous la douche, histoire d'évacuer la pression avant le bureau et son costume étriqué, le reflet lisse, le pc qui déborde de porno, et les pauses en masturbations sanitaires salutaires.
Un mort-vivant qui donne le change.
Et puis la vie qui débarque, le chaos, Sissy, sa soeur, son positif, qui chamboule sa prison solitude en l'attrapant maladroitement par le col.
Voué à l'échec, tant la machine est cassée, des parades amoureuses qui débouchent sur la frustration, quand les sentiments s'emmêlent et que la panne guette, jusqu'à un sacrifice final, inutile.
Fassbender - le seul acteur qui me fasse bander - impérial prédateur insatiable, intense et aux doigts baladeurs.
Carey Mulligan, fausse blonde vraie écorchée, en souffle de vie.
Un choc.
Décidément, il est aussi bon devant la caméra que derrière, le Steve McQueen.
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