Marvel Ring Z

Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux est le deuxième film de la quatrième phase du MCU (et du cycle du multivers), mettant en scène un petit nouveau dans la galerie, Shang-Chi, un maitre kung-fu, contraint d’affronter son père, chef de l’armée des Dix Anneaux.

Je suis assez partagé pour ce film, qui m’a un peu moins convaincu que le précédent, Black Widow, en raison d’une histoire et d’une intrigue plus convenue, une trame facile, un rythme extrêmement déséquilibré, avec de nombreux passages à vide en milieu de film, et des dialogues un peu usés. L’humour est aussi une particularité du film que je n’aime pas. Passer le premier visionnage, les blagues perdent toutes saveurs et appauvrissent le spectacle.

Une fois cela dit, je dois reconnaitre que la production est plus que correcte, et s’affirme également, et heureusement, par de nombreuses qualités. Les scènes d’actions (celle dans le bus, et la bataille finale) sont juste formidables. On en prend plein les yeux. L’aspect kung-fu m’a régalé. J’ai adoré ça (et rien que pour cette raison, j’espère que l’on retrouvera très vite Shang-Chi dans un prochain Marvel). L’ambiance folklorique, visuelle et musicale, est un aspect gratifiant de l’œuvre. Les particularités des dix anneaux et leurs usages est franchement bien pensé, et nous rappelle parfois le fameux Kamehameha de Dragon Ball Z. J’ai adoré ça.

Les personnages sont bien définis, malgré quelques archétypes un peu gros en ce qui concerne Katy et Xialing. J’ai adoré les personnages de Shang-Chi et Wenwu. Je n’ai pas trop compris en revanche l’intérêt de faire apparaitre le personnage de Trevor Slattery (le faux Mandarin), qui n’apporte absolument aucune plus-value au film. Même constat pour Razor Fist, qui aurait mieux fait de mourir comme initialement prévu (scène coupée).

L’ambiance du film est remarquable, la découverte du monde légendaire de Ta Lo, peuplé de créatures folkloriques, est déstabilisant lors du premier visionnage, mais se révèle riche en détail. Les dragons sont magnifiques, l’occasion de rappeler à quels points le travail sur les effets numériques est toujours aussi spectaculaire sur ce genre de film.

Les scènes post-génériques sont très excitantes (pour une fois). On adore se projeter et imaginer ce que le MCU nous réserve. Pour autant, je ne suis toujours pas très fan du rapprochement entre les intrigues des films et des séries, j’ai peur que tout cela devienne un bordel sans nom, qui échappe à tout contrôle, et que le public ne s’y retrouve plus. Aussi, il nous a fallu pas mal de patience avant de combattre pour quelles raisons Wong se battait avec l’Abomination dans l’arène (She Hulk).

Que dire d’autre sur ce film ? Je l’ai apprécié. Je passe un bon moment au début et à la fin du film, mais je m’ennuie au milieu. Je dois dire que cette relation père-fils toxique aurait gagné à être développée avec plus de gravité et de profondeur. Je crois que 7étoiles est une note juste, en tout cas du point de vue de mon barème.