Il y a un profond sentiment de mélancolie qui se dégage après avoir visionné Shanzhai Screens. Je ne sais pas si c'est le fait de voir ces rues chinoises de nuit, étouffé par la chaleur même si nous sommes bien vissés sur notre fauteuil. Ou bien ces artistes dévoyés qui peignent à la chaine des toiles pour des clients cosmopolites. Ou encore ces conversations qui prennent l’allure de monologues avec leur smartphone, révélateur des rapports ambivalents à ces écrans.


Loin des fioritures documentaires, Paul Heintz pose son cadre comme on pose son chevalet et peint le paysage des petites mains de la mondialisation. Loin des usines, mais pas du travail. Pour ma part, j'ai adoré cette tirade de ce vendeur d'art, répétant son baratin et camouflant à peine son cynisme.


Angoissant.

Alcalin
7
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le 16 mars 2020

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Alcalin

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