Lunaire

Shaun le mouton revient dans un format long dans ce Farmageddon des plus lunaires, et force est de constater que tout est pareil que dans le premier film, sauf l’histoire qui s’autorise une envolée vertigineuse vers le fantastique, même si le schéma narratif est plutôt similaire.

J’ai retrouvé les aspects que je n’avais pas appréciés dans le premier film, l’absence de dialogue qui est je dois l’admettre un véritable problème pour moi, je trouve qu’un film de presque une heure et demie sans paroles, c’est long… aussi bon visuellement soit-il. Peut-être que l’histoire n’a pas la force nécessaire pour un tel format. Trop populaire, trop classique, on doit cette ambiance monotone à ce silence. C’est embêtant pour moi, même si je comprends très bien qu’il s’agit d’un parti pris, un effort de style, inhérent à la série d’origine.

L’histoire n’est pas folle, mais sa dimension fantastique fait tout de même son petit effet. L’animation est sublime, comme toujours avec le studio Aardman. La technique prend le pas sur le contenu, et j’admire le rendu plus que le divertissement. La musique est sympa.

Pour moi, il n’y a pas de grandes différences entre ce film et le précédent, pas même dans la continuité. On pourrait regarder le premier et le deuxième indépendamment de l’autre, car les deux films ne se complètent pas et souffrent d’un manque de vision globale. C’est à se demander pour quelle raison une suite a été imaginée… En revanche sur le plan technique, l’œuvre casse la baraque, c’est de l’Animation avec un grand A. En conclusion, j’ai apprécié l’esthétique, le spectacle, mais pas l’intention ni l’histoire, trop facile. Quoi qu’il en soit, ce deuxième Shaun reste un film de qualité qui se distingue de la masse, et il serait trés injuste de lui attribuer une note trop sévère.

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