Avec sa clique de Kourtrajmé, Kim Chapiron foutait en 2006 un violent coup de latte dans la fourmilière ronronnante du cinéma français en imaginant un improbable film mutant, sorte de croisement entre La Haine et Massacre à la Tronçonneuse. Sheitan est un "petit" film méchant, trash et irrévérencieux qui mêle habilement humour noir, angoisse planante et violence frontale, le tout enrobé d'une mise en scène inventive parvenant à faire oublier le budget réduit de la chose. En fermier pété du bulbe, Vincent Cassel trouve l'équilibre parfait entre rôle de composition et cabotinage furieux, accompagné d'un superbe jeune casting à l'époque encore méconnu (Leïla Bekhti, Roxane Mesquida...). (Shadowz)
Fils du célèbre Kiki Picasso, Kim Chapiron, membre du collectif artistiques Kourtrajmé, livre un premier long-métrage bouillon et déjanté qui s'amuse à jouer avec les codes du cinema de genre. Si l'intrigue pêche par son manque d'originalité, la forme nerveuse et constamment inventive sans oublier la composition impressionnante d'un Vincent Cassel totalement impliquer dans l'aventure rendant l'ensemble sympathique à défaut s'être totalement réussi et abouti.