Jacen - Trip in Asia

Shokuzai (2012) - 贖罪 / 273 min.
Réalisateur : Kiyoshi Kurosawa - 黒沢清
Actrices principales : Kyoko Koizumi - 小泉今日子 ; Yu Aoi - 蒼井優 ; Eiko Koike - 小池栄子 ; Sakura Ando - 安藤サクラ ; Chizuru Ikewaki - 池脇千鶴.
Mots-clefs : Japon – Thriller – Mini-Série.

Le pitch :
Quatre fillettes sont témoins du meurtre sauvage d’Emili, leur camarade de classe. Sous le choc, elles sont incapables de se souvenir du visage du tueur. 15 ans plus tard, toujours hantées par ce drame, elles vont à nouveau être confrontées aux démons du passé.

Premières impressions :

Shokuzai est une mini-série de cinq épisodes qui peuvent être compilés en deux longs métrages, réalisés par Kiyoshi Kurosawa. Je n’avais encore jamais vu d’œuvres de ce réalisateur et la série avait eu plutôt bonne presse. Les médias classiques en avaient même un peu parlé. Adapté d’un roman éponyme de Kanae Minato, le premier film commence assez fort en nous plaçant rapidement face au viol et au meurtre d’une petite fille, presque sous les yeux de ses camarades de classe. L’enquête ne menant nulle part, nous sommes projeté 15 ans plus tard dans la vie de chacune de ces enfants, chaque épisode se concentrant sur l’une d’entre-elles.

Si le début de l’histoire était plutôt intéressant, je dois avouer que je me suis ennuyé ferme pendant les deux films. Chaque épisode est presque totalement indépendant des autres et se concentre sur l’impact qu’a eu ce traumatisme sur la vie des personnages et cela donne lieu hélas à un concert de bizarreries façon japonaise. L’une deviendra une poupée esclave sexuelle, une autre tentera désespérément de draguer le mari de sa sœur… Et chacune d’entre-elle de chercher la rédemption. La subtilité n’est clairement pas de mise et la plupart des épisodes m’ont totalement laissés indifférents. Le seul fil rouge sera la présence de la mère de la petite Emili dont les motivations restent floues. L’épisode final se concentre justement sur celle-ci et sur la résolution de l’enquête.

Côté image, c’est plutôt propre, sans pour autant grimper au plafond. Kiyoshi Kurosawa sait nous placer dans une ambiance dérangeante sans pour autant exploser le budget. Et c’est peu là que le bât blesse, car la série semble manquer de moyen. Les décors et les plans font parfois désespérément vides, à la limite de la série b. Choix artistique ? Habitude du réalisateur ? Véritable manque de budget ? Je n’ai pas la réponse mais cela ne m’a pas rendu le film plus enthousiasmant. Côté jeu, rien de bien probant non plus et une seule des actrices m’a fait ressentir un peu d’empathie.

Pour conclure, Shokuzai ne m’a pas vraiment convaincu, faute à un manque de rythme et à un manque de connexions entre les épisodes. Globalement je n’ai pas ressenti grand-chose si ce n’est un profond ennui. Le succès de la série est pour moi est mystère et je vous invite vivement à débattre si à l’inverse, vous avez aimé Shokuzai.