Un centre commercial s’étalant sur trois niveaux, des robots censés protéger les visiteurs devenant incontrôlables, des jeunes femmes montrant leurs gros poumons, des points communs avec Zombies, Short Circuit, Terminator 2 et Robocop, une fiesta tournant au carnage, Chopping Mall, sortie en 1986 et réalisé par Jim Wynorski, c’est LA série B par excellence à ranger directos dans les nanars divertissants.
Pour les fans de robots tueurs et de nanars sympas
Que ça sent bon le slasher des eighties ne se prenant pas au sérieux, joué par des acteurs et actrices surjouant jusqu’au boutisme, usant jusqu’à la moelle de musiques au synthé à vous retourner le cerveau. Savoureux mélange de Zombies et Terminator ,Chopping Mall, ou Shopping, propose aux amateurs de nanars, de plonger dans un huit clos où huit adolescents travaillant dans un centre commercial ayant décidé de faire une fiesta à la fermeture, se retrouvent coincés avec des robots craignos devenus zinzins.
Le puceau intello à lunettes au grand cœur, le séducteur, la blonde coincée, la blonde écervelée et allumeuse, la brune courageuse, le leader, de l’alcool, du sexe, du gore, tous les clichés sont réunis pour vous faire marrer autant que vous faire lever les yeux au ciel.
Chopping Mall il est court. Il va donc aller aussi vite que très vite. Présentation brève de l’enjeu de l’intrigue, présentation courte des personnages, un peu de sexe, premières morts, et zouh, on est parti pour une petite heure de gore. Strangulations puis lacérations à coup de bras mécanique, éventrement par grappin, tête explosée par laser, les morts diversifiées, ce n’est pas ça qui manque. Néanmoins, nous, amateurs de ketchup et de pastèques, on s’attendait à mieux et surtout à plus. Affiche trompeuse ? Chopping Mail, sous ses airs de nanars, est beaucoup plus travaillé qu’il n’y parait, proposant des tonnes et des tonnes de références au cinéma d’horreur/science fiction.
Voyez plutôt ce passage où notre intello regarde avec son rencard un certain Attack of the Crab monsters, cette petite référence au Jour où ma terre s’arrêta lors d’un passage à une armurerie nous rappelant Zombies, ces quelques posters de films de Roger Corma accrochés dans une pizzeria. Surtout, les fans de Commando, Zombies et Terminator 2, ne manqueront pas de remarquer que nous évoluons dans la célèbre Galleria. Il s’en est passé des choses dans ce centre commercial ! Au passage, critique furtive, drôle mais marquante, de la société de consommation et ses consommateurs enfermés dans leur bulle.
Chopping Mall, c’est aussi l’occasion de voir quelques têtes connues. Il nous avait avertis que les Gremlins existaient, voila que Dick Miller, comble de malchance, plus râleur que jamais (et le comprend), atterrit dans notre film, ne tardant pas à se retrouver face à nos trois robots. Par ailleurs, c'est la quatrième fois que notre acteur interprète un personnage nommé Walter Paisley).
Qu’est ce que c’est ? Du sang de robot les mecs.
Au final, si vous aimez les séries B nanardesques, les grandes beuveries tournant au coïte, les robots tueurs faisant très très peur (cf la photo animée), les jeunes femmes qui se dévêtissent en un claquement de doigt, les jeunes idiots faisant des groupes de trois avant de terminé par faire deux groupes de un, les centres commerciaux, le gore, et les musiques assourdissantes à vous en faire devenir dingue, alors Chopping Mall est fait pour vous.