*insert fangirl feels here*

M-m-mais, Ghibli comment fais-tu pour me faire pleurer à chaque fois? (oui je m'adresse à Ghibli comme si c'était une entité divine, c'est ça dans ma tête, c'est un gros Totoro qui pond des films d'animation comme ça).

Je me suis dit, allez, ce n'est pas Miyazaki, ça va bien se passer, un bon petit film d'animation bien divertissant, mignon, agréable, avec juste ce qu'il faut d'émotion, pour passer un bon moment mais pas bouleverser ta soirée et ta vie. Reflexion stupide bien sûr, parce qu'on sait combien de larmes Isao Takahata a généré avec son Tombeau des Lucioles.

"Si tu tends l'oreille", 耳をすませば , Whispers of the Heart (titre plein de guimauve anglais), commence comme ça, gentillement, comme un petit animé sympatoche. La vie de collégien en banlieue, des relations d'amitié/amour entre copains de classe, aller à la bibliothèque, suivre un chat au lieu d'apporter son bento à son papa... Et puis comme dans beaucoup de Ghibli, l'histoire se densifie, s'épaissie et oooooh feeeels.
En même temps, il fallait être réaliste: il s'agit une fois de plus d'un récit initiatique, LE thème que je préfére du monde, et une jeune fille perdue qui grandit dans les livres, une chanson folk, un gros chat, un grand père avec un amour déçu, un garçon moqueur et mystérieux, de la lutherie... Alors ouais, EMOTION. Larmes de joie, ou de beauté ou je ne sais pas, quoi, c'est juste, les larmes Ghibli.

Ah Ghibli, merci de créer des personnages féminins profonds et vrais. Que ce soit des petites filles ou des femmes, tu ne te trompes jamais, alors que des siècles et des siècles de cinéma occidental nous ont laissé que quelques personnages féminins dignes de ce nom pour un groooos paquet de clichés ou d'interrogations sur ce genre siiii mystérieux (sans blague?!) ou de mécompréhensions. (Et ça continue de façon lamentable). Merci d'être féministes les gars.
Merci de dépeindre des relations entre personnages qui soient gratifiantes des deux cotés, saines et épanouissantes. Merci de redonner foi en la vie, de façon simple et juste.

Yoshifumi Kondo, rest in peace and beauty. Je suis triste qu'il n'ait pas pu faire d'autres films.