Ce film commence avec une excellente scène, celle d'une meute de chiens sauvages se déchiquetant entre eux pour quelques morceaux de viande, trouvés sur un cadavre de bête. J'ai été donc, en quelques instants, introduite dans la rudesse de l'histoire. Le film se concentre, en fait, sur deux histoires différentes et l'évolution de leurs personnages est présentée de façon parallèle, pratiquement tout le long du film. Cela donne du dynamisme au film et une certaine ambivalence.
Les acteurs sont tous magnifiques, avec des visages qui semblent ravagées par la vie et le cadre, tout simplement d'une beauté surnaturelle, est celui de la Sibérie sous l'humidité de l'automne et sous la neige de l'hiver. Cette terre si hostile et lointaine est parfaite pour mettre en évidence l'histoire d'un dramatisme perturbant. Ce film est un conte sur l'ignominie de l'homme, mais également sur la charité, l'isolement et dieu. Par moment, il prend des allures de conte épique entrecoupé par des scènes mystiques. « Sibérie, monamour » est un pur film « russe » avec tout les implications que ce mot comprend.
nuca
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le 7 août 2011

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