Silent Voice
7.4
Silent Voice

Long-métrage d'animation de Naoko Yamada (2016)

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24h après avoir été au cinéma pour voir Silent Voice dans ce qui semblait être son dernier jour d'exploitation, je me rends compte que j'ai toujours ce film en tête et qu'il serait judicieux pour moi de dire pourquoi.


Déjà, expliquons le contexte; J'ai été voir ce film car deux amis proches ont insisté pour que je le regarde. J'étais moyennement chaud à cause du côté slice of life qui ne me donnait pas trop envie et surtout car au final, la seule séance qui restait était en VF mais j'y reviendrai.


Le film commence et, déjà je trouve la patte graphique vraiment magnifique; y a pas à dire, que ce soit au niveau du chara design ou des décors, le style est maîtrisé et sur un écran de cinéma ça offre une vision indescriptible si ce n'est : sublime.
En plus, comment ne pas tomber amoureux du petit visage de Nishimiya — l'héroïne malentendante— qui inspire à la gentillesse et à la bonté de part son trait visuel.


Bref, le film commence et malgré ces points positifs, j'ai un peu de mal à me plonger vraiment dedans, surement car j'y allais pour faire plaisir et non car le film m'attirait de lui-même réellement. Mais... Quand on commence à suivre la partie enfance d'Ishida — le personnage principal de ce film— et que l'on rencontre Nishimiya, on commence à apprécier l'ambiance qui s'en dégage et aux personnages principaux (moins aux secondaires qui ont un côté tous détestable). Ishida a beau être un monstre dénué d'empathie face à Nishimiya, on se met à sa place et l'on comprend que c'est simplement pour briller aux yeux de ses camarades et car à cet âge là, les différences créent souvent une forme de rejet qui disparaît avec l'âge (ou pas...).
Du coup, retour au présent et l'on comprend mieux pourquoi Ishida semble aussi torturé cinq après avoir martyrisé sa collègue de classe et cherche à se racheter et l'on prend un sérieux plaisir à les voir évoluer tous les deux tout le long du métrage (et pourquoi pas une certaine romance... mais je n'en dis pas plus).


Pour ce qui est du scénario, j'en ai donc pas grand chose à redire, je suis passé du gars qui avait une flemme immense de le voir au gars qui est resté collé à son écran avec la plus grande curiosité du monde concernant la suite de l'histoire. Donc c'est un grand oui et j'y pense encore ce qui renforce mon opinion que la trame scénaristique est prenante (et poignante?). En revanche, une fin qui tire trop en longueur peut-être pour rien. Mais ça se pardonne car on peut toujours profiter des dessins magnifiques en contrepartie.


Par contre, des points noirs du scénario m'ont trop interpellés pour que je n'en parle pas, les voici dans un spoiler alert pour ne gâcher la surprise du film à personne :


-Le film joue parfois la carte de la corde sensible qui, malheureusement, ne marche pas. Je fais par exemple allusion au moment où Nishimiya apprend qu'elle ne peut porter plus qu'un seul appareil auditif. Je ne sais pas si c'est simplement trop vite expédié ou si c'est car ça n'a aucune incidence réelle sur la suite du scénario mais j'ai trouvé ce passage réellement inutile.
-La fin qui, après la tentative de suicide de Nishimiya, se concentre à nouveau sur la peur d'Ishida à affronter la réalité. Alors oui, fallait en parler, c'est normal de conclure le film par là. Mais ça rajoute 20 minutes de trop au métrage pour rien. On aurait peut-être voulu conclure la romance entre les deux personnages pour que la pilule passe mieux...
Car oui, finir le dernier plan sur Ishida qui pleure c'est beau, c'est fort, c'est poignant. Mais ça laisse sur sa faim c'est hallucinant.
-LA ROMANCE, COMME J'EN PARLAIS. OUI, ON EST FRUSTRÉ QUE ISHIDA NE TENTE RIEN JUSQU'À LA FIN ALORS QU'ON SAIT, NOUS, SPECTATEUR QUE NISHIMIYA EST AMOUREUSE DE LUI ET ÇA ME DÉGLINGUE.


Je vais maintenant parler des personnages très brièvement. Mais dans l'ensemble ils sont tous cool bien que comme je le disais, au début, les personnages secondaires on les apprécie pas du tout —même les plus gentils— mais finalement ça évolue aussi dans le bon sens pour —presque— tout le monde.
Petit coup de cœur pour le MEILLEUR POTE EXCLUSIF de Ishida qui aura réussi à me faire très (trop) souvent rire de par son ridicule mais qui reste quand même le gars sur qui on aimerait tous pouvoir compter même s'il a des tendances reloues.


En revanche, je ne comprends toujours pas l'intérêt qu'ont les japonais à mettre un faux triangle amoureux avec une fille insupportable et méchante du début à la fin n'ayant aucune réelle évolution. Car sans dire qui, désolé mais, c'est factice, elle n'évolue clairement pas.


Enfin, la bande son, bien que discrète tout le long du métrage bah... Elle est vraiment super cool. J'ai pas beaucoup de thèmes qui me reviennent en tête à part le plus récurrent mais qui a son côté efficace. https://youtu.be/rSn1M0hVf6E


Après, je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions durant le métrage et je pense que c'est la faute à la version Française.
J'adore les VF des films. Même de loin par rapport aux VO mais... Je me suis déjà rendu compte dans Your Name qu'entre la VO et la VF, y a pas le même impact sentimental et je pense que si Silent Voice ne m'a pas fait chialer comme il aurait dû, c'est à cause de ça car mine de rien, y a des moments qui te font presque chialer. Du coup je retenterai en VO dans quelques mois et j'éditerai cette critique pour donner un point final à tout ça.


En tout cas, la morale du film passe bien et malgré mes 21 ans (donc ayant atteint un haut degré de maturité théorique), bah elle me fout encore une droite en plein visage et me rappelle combien le mal qu'on peut faire aux gens aura toujours un impact sur leur futur.


Bref, le titre était un clic bait, Silent Voice est vraiment excellent, regardez-le.

GioToutCourt
9
Écrit par

Créée

le 26 sept. 2018

Critique lue 698 fois

2 j'aime

GioToutCourt

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