Mais butez-le et qu'on en parle plus bordel !

Vu ce soir en avp parisienne (merci SC et Popcorns).

Attention, quelques spoils vous attendent un peu plus bas !

J'attendais avec un peu d'excitation ce Rambo tarantinien sur fond de steppes lapones, qui plus est, arrivant en France avec une certaine hype qui se ressent d'ailleurs jusqu'ici.

On a même eu droit à une présentation d'un critique de Canal nous survendant le truc à grands coups de "Vous allez voir ce que vous allez voir, c'est violent mais c'est très drôle !".

Sauf que non, drôle, ça ne l'est jamais, ou alors involontairement.

Violent, oui, ça l'est. Du début jusqu'à la fin, aux quatre coins de l'écran, les nazis, on les dynamite, on les disperse, on les ventile !

Si encore, c'était fait avec de l'humour ou du second degré, mais non, c'est primaire et franchement bourrin.

Je m'aperçois que j'ai aussi oublié de vous dire à quel point c'était caricatural : "Oh la la la, mais vous avez vu à quel point ces méchants nazis y sont vraiment trop méchants ??!!".

Mais le pire, c'est quand même le sort réservé à notre héros dont on se demande pourquoi il a la tronche de Bouli Lanners.

Le gars, ancien commando qu'a buté la moitié de l'Armée rouge à lui tout seul et reconverti orpailleur au milieu de nulle part (en Laponie), au début du film n'est déjà qu'une immense fermeture éclair vivante. Mais ce qu'on ne savait pas encore et que l'on va bientôt découvrir, c'est que sous sa peau (à défaut d'un coeur qui bat...peut-être), le mec est un prototype du guerrier 2.0 avec un blindage de 30 cm intégré.

Parce que faut quand même vous dire que le pôv gars s'en prend plein la gueule pendant 1h30.

Les bastos de flingue, de fusil, de pistolet mitrailleur, de mitrailleuse de char : même pas mal, même quand ça lui troue la couenne !

Quand il saute sur une mine avec son cheval, le canasson est éparpillé façon puzzle et lui, rien.

La noyade, sans effet.

La pendaison, c'est juste pour les enfants.

Même quand il est dans un avion qui s'écrase en piqué comme une merde, le gars s'en sort à peine décoiffé.

C'est peut-être là que se situe l'humour du film, dans ce qu'il a de ridicule, non crédible et finalement pathétique, mais bon, n'est pas Tarantino qui veut !

Y a quand même un truc qui m'a fait marrer durant tout le film, un peu comme un running gag.

C'est que du début à la fin, je n'ai pas arrêté de me dire : "Mais qu'est-ce qu'est venu foutre là-dedans Bouli Lanners ?".