13 ans après son premier film (le méconnu et chouette Insensibles) et 7 ans après un détour en Angleterre, Juan Carlos Medina fait son retour au cinéma, cette fois-ci en France.
Le postulat de départ était intéressant, mais voilà que tout s'effondre dès le début... Déjà parce-que le pitch est mensonger (en même temps résoudre une enquête en six jours, quand t'as rien branlé pendant 10 ans...) et parce-que ça n'a choqué personne de l'équipe de mettre : de 2005 à 2016, ça donne "11 ans plus tard" (on est pas tous bons en maths, ok, mais là faut pas pousser).
Entre dialogues mal écrits, rebondissements qu'on a vite vu venir et qui font effet de pétards mouillés, incohérences et invraisemblances, entre maisons qu'on laisse ouvertes à n'importe qui (c'est plus des maisons, c'est des moulins, comme dirait l'expression), personnages qui se transforment en l'homme invisible (si, quand t'as quelqu'un dans ton dos à 2 mètres de toi, tu le sens (au moins tu te retournes...), etc. Six jours a bien du mal à convaincre.
Sans compter que l'enquête est d'un classique déjà revu, que le scénario ne fait aucun effort pour apporter un brin d'originalité, ou de fraîcheur, la tension ne fonctionne pas parce qu'on a déjà tout vu (y en avait-il une à la base ?), la bande originale est agaçante au possible, la fin traîne en longueurs et se vautre encore plus dans le cliché et le casting surjoue à fond les ballons (y en pas un pour rattraper l'autre).
Un thriller assez décevant, car pourtant prometteur, mais d'un classique et d'une fainéantise que ça donne lieu à un téléfilm du dimanche, pantouflard, avec quelques bonnes idées de mise en scène (mais seulement quelques unes, car la plupart du temps, ça reste tout aussi classique).