Quelque temps après L’empire (Bruno Dumont), L’amour ouf (Gilles Lellouche) ou En fanfare (Emmanuel Courcol), le cinéma français renoue son amour pour les terres du Nord en proposant à Juan Carlos Medina d’y mettre en images l’intrigue de son thriller Six jours. Roubaix et la Métropole Lilloise deviennent le théâtre d’une pluie diluvienne, presque une promesse de Verlaine : il pleut sur la ville tant qu’il pleure dans le cœur des personnages. Quand devant l’Opéra – décor définitivement cinématographique, Medina utilisant les portes de la Vieille Bourse pour effectuer ses surcadrages -, Anna (Julie Gayet) reconnaît le véhicule de celui qui, onze ans plus tôt, a enlevé sa fille, le champ s’obstrue de parapluies et de parkas noir·es, nous rappelant Une pluie sans fin (2017) de Dong Yue, que l’affiche de Six jours évoque déjà. Si l’inspiration derrière le projet est bien asiatique, elle trouve sa source près de 2000 kilomètres plus au Nord, sur la péninsule coréenne.
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