Un film qui nage dans pas mal d'océans différents, entre la multiplicité du rendu visuel, avec la rotoscopie, ou encore de la 3D comme dans les vieux jeux PC des années 90.
On pourrait y critiquer les facilités, voire incohérences, scénaristiques. Le fait que l'histoire ne se déroule qu'en Hongrie, entre deux villes (pour faire très simple), et qu'il ne semble pas voir plus loin que ça, avec l'un des personnages qui dira qu'il a sauvé l'humanité (mais quid du reste de la Hongrie et du monde ?).
Le film possède un contexte atypique... mais tout de même mélangé dans un scénario trop typé, dans le cliché du post-apo désertique, où il n'y a plus aucun être vivant... mais où l'air est respirable et l'eau potable.
Le propos reste tout de même intrigant, avec ces morts qui deviennent des arbres, en questionnant notre rapport au vivant et à nos semblables, et en inversant les rapports, où les arbres sont toxiques pour l'homme (et non plus les hommes sont toxiques pour les arbres), on pourrait aussi y voir un propos sur le suicide, et sur l'importance de la vie, et donc de la mort.
Bref, tout cela reste cousu de fils blancs, et j'avoue avoir trouvé l'approche un peu cryptique par moment, et je n'ai clairement pas adhéré à toutes les choses que nous propose le film, comme un collage un peu inégal qui partage d'excellents concepts dans un imbroglio d'événements peu probants. Mais il réussit à trouver de l'originalité dans ses invraisemblances, et a le mérite de proposer une manière non conventionnelle de parler écologie. Gardons-lui au moins ça.
(Vu le 27 avril 2024 en VOSTFR au cinéma)