Vouloir s'éloigner de Bond pour s'en rapprocher.
Qui ressemble plus à un Bond, qu'un autre Bond ? Certes le ton peut varier selon les réalisateurs, mais la structure globale reste similaire. Pour le moins, il est normal de s'attendre à certains éléments typiques.
Ce n'est pas forcément la ligne directrice du travail de Sam Mendes. Le dernier acte est sûrement le plus intéressant dans sa volonté de s'écarter au maximum du stéréotype bondien. A part la situation d'extreme infériorité qui est un élément récurrent, il n'y a pas de gadgets, pas de triomphalisme final, pas de James Bond girl au sens classique, pas l'exotisme attendu (l'Ecosse et non le Guatemala ou les lagunes de Venise).
C'est donc la destruction du Bond qui donne bien souvent sa raison d'être à Skyfall, jusqu'à détruire certaines icônes, certaines marques de sa virilité, certains poncifs pour mieux les retrouver dans l'épilogue. Mais il s'agissait certainement de la meilleure façon de procéder afin de célébrer les cinquante années de James.
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