C'est à Sam MENDES qu'a été confiée la lourde tâche de réaliser le 23e épisode de la saga Bond, épisode qui doit rattraper la déception qu'as été Quantum Of Solace, dépasser Casino Royale, qui avais déjà placé la barre très haut, mais aussi fêter les 50ans (au cinéma) de l'agent britannique. Ce qui n'est pas rien. Autant le dire tout de suite, le réalisateur des Sentiers de la perdition a frapper un coup de maître! Chance? Non, à ce niveau ça s'appel du talent. Skyfall - c'est son nom – Skyfall donc, démarre par une séquence de mission plutôt banale, qui peut d'ailleurs faire peur pour la suite. Peur vite omise dès le début du générique ( que l'on doit a Daniel Kleinman ) qui est d'ailleurs le meilleur de ces trois derniers Bond. Générique soutenue par la magnifique voix d'Adèle, qui n'as rien à envier à Tina Turner et son Goldeneye.
Après cette magnifique introduction, commence un voyage à travers des paysages divers et variés dont on ne remarque même pas le changement. Ce voyage est accompagné par un jeu d'acteurs exemplaire, Daniel Craig en James Bond toujours aussi froid et cynique est superbe, la «jamesbond-girl» Bérénice Marlohe l'est tout autant. Mais surtout, Javier Bardem ( également exceptionnel dans No Country For Old Men ) qui évince totalement la performance ( déjà très bonne ) de Mads Mikelsen dans Casino Royale, en incarnant un méchant ultra-crédible et charismatique. Comme le disait si bien Hitchcock, plus le méchant est solide, plus le film est solide, Skyfall et Bardem en sont la preuve. Et bien sûr Judith Dench excellente dans une M tourmentée par son passé qui refait surface.
Ces magnifiques paysages et ce jeux d'acteurs sont accompagnés par des plans d'une extrême beauté. Comment oublier ces magnifiques et très moderne néons bleus des immeubles de Shanghai ou encore ces sauvages landes Ecossaise? Sam MENDES ose a proposer des plans qui font plus de 4 ou 5 secondes ( même dans les scènes dites «musclées» ) ce qui n'est pas pour nous déplaire. Malgré quelques effets numériques dont on peut déplorer le petit manque de réalisme, le film est visuellement bluffant et nous plonge dans une multitude d'ambiance différentes.
On as aussi le droit à une musique et à des chansons parfaitement maitrisée par son compositeur, Paul Epworth.
Mais bien-sûr, pour qu'une œuvre soit réussie il ne faut pas que du visuel et du sonore – je ne citerais pas Avatar – (oups....) il faut aussi un bon scénario. Ici l'histoire n'est pas en reste, loin de là, rassurez vous, entre une mission qui tourne mal, le passé de M qui refait surface pour la hantée, celui de Bond qui le hante toujours et des ennemis encore plus sophistiqués, vous risquez de ne pas en sortir indemne. Les thèmes ne sont pas non plus en reste, on parle ici de mort, de passé, d'enfance perdue, tout ce qui a de plus joyeux!
On note aussi le retour des gadgets et d'autre petites surprises que je vous laisse découvrir. ( ceux qui on vu le film me comprendront )
Avec tout ces paysages et ambiances, on assiste presque a un film d'aventure à la Indiana Jones, les extra-terrestres et le fouet en moins.
Ce Bond est certainement celui ou on fait le plus de neuf avec du vieux et pourtant c'est celui où cela se remarque le moins... C'est un véritable tournant dans la série. Certainement dû au final qui donne de véritable air de fin de saga et de résurrection. Thème principal de l'œuvre d'ailleurs.