Le ciel me tombe sur la tronche : nullissime !

"Skyfall"... alors vraiment, je n'ai pas compris l'engouement général pour ce film. C'est d'un ennui à s'endormir (et je pense avoir un peu sombrer -quelques instants- vers le "début de la fin"). Alors, allez-y tous les fans, sortez votre "Walter PPk", et braquez-le sur moi... j'ai même pas peur.

En voulant dépoussiérer le concept de "James Bond", et voulant faire un film d'action percutant... l'équipe de production a, pour moi, tout rater. Alors oui, c'est un film, mais d'action, là, je ne vois pas. Franchement, j'aimerais bien dire un truc sympa sur ce film, mais tout est grossier et ennuyeux... je me suis ennuyé du début à la fin. Tout est ringard, déjà vu mille fois, repris, ridicule, pathétique... bref, chiant ! Ha si, la chanson d'Adele, bien que ça ne soit pas ma tasse de café, relève le niveau.

- le générique ? dans la bonne lignée des "James Bond" (et c'est pour ça que j'en parle) propose quelques mises en scène bien senties... mais il dure des plombes ! Il est long comme un jour sans pain... bourrés d'effets spéciaux sur-contrastés qui donnent jusqu'à un "effet cartoon" vraiment pas très sérieux.

- l'histoire : sans doute la plus nulle... euh, la moins "inspirée"... des James Bond... un "inconnu" a piraté les serveurs du MI6, et s’apprête à révéler les agents sur le terrain. Le méchant est un ancien de la maison. Voilà, tout est dit. Tout le reste ne tient pas la route. Déjà, qu'un agent spécial soit aussi un super hacker informatique... hum hum... Comment James Bond le retrouve ? Bha là, j'avoue que j'ai rien compris. James Bond, le loser, repasse des tests pour "ré-incoporer" le MI6... Alors que deux secondes plus tôt, on le voit faire des tractions sur une barre, il éprouve d'un coup une terrible douleur à l'épaule, et s'extrait des bouts de métal (une bastos ? ? ?), qu'il va faire analyser... ? ? ? .... et les résultats de l'analyse... on lui balance trois photos sur un écran "Est-ce que l'un d'eux vous dit quelque chose" / "Voui, celui là..." / "Ok, il est là-bas... Allez y tout de suite..." / "D'acc... j'y vais tout de suite !"..... Voilà, l'enquête est quasi terminée. Il s'en suit une sorte de rapport psycho-moral entre le méchant, "M" et James Bond, ou, sans finesse, la maman (M) aime "mal" ses deux fils (Jambes Bond et le méchant)... La mauvaise mère et les deux voies. Il s'en suit, en fil conducteur, une histoire de "rats" qui se veut profonde (genre "conte asiatique") d'une stupidité consternante... N'est pas poète et philosophe qui veut. [nb : venant de voir "Inglourious basterds", hier soir, l'histoire du rat de Tarantino est autrement mieux mise en scène ! Dans le fond, elle n'est pas meilleure, mais que talent pour la raconter !]

- côté "bimbo", on a droit à la collègue (noire) qui est follement aguicheuse et terriblement amoureuse du beau héros... et à la pauvre prostituée asiatique qui joue le rôle de la Vamp-blessée (la pauvre chérie)... Pour moi, les deux sont exceptionnellement fadasses. Aucune classes. Aucun sexe-appeal. Aucune élégance. Aucune séduction... (pourtant, je suis plutôt bon-public ^_^ )... la bouche de l'actrice noire me dégoûtait (j'avais l'impression qu'elle avait de la moustache !), et le profil de la nana asiatique était vraiment mal définie... elle aurait été dure et cynique, ça aurait été plus prenant, mais non, ils l'ont envisagé fragile et blessée, comme ça, c'est plus facile à James Bond de la sauter sous la douche... (y'a pas d'autres mots, pardon si je vous ai choqué). C'est terriblement misogyne sans jamais l'être explicitement (comme sous le règne "Roger Moore" par moment).

- la mise en scène est mortellement ennuyeuse... le début commence sur les chapeaux de roue (en broyant inutilement quelques voitures allemandes juste pour montrer qu'on a du gros-budget)... et vite, ça s'éteint. Plus rien. Les images sont hyper-trop-sophistiquées, sur-contrastées, et j'en viens à plusieurs reprises à me demander ce qui est vrai ou faux, dans chaque plan... Tellement "cartoonesque" par moment, qu'on pourrait croire que le réalisateur des effets spéciaux a utilisé la technique du "cell-shading" (bon, j'exagère, mais pas tant que ça).

- l'histoire secondaire : le méchant est devenu méchant car il s'est senti "trahi" (le pauvre), on retrouve le "passé" de James Bond, et on finit dans une vieille et belle baraque en Ecosse... non mais, qu'est-ce qu'on fout là ? Mais Jambes Bond et la vieille chouette de "M", et un vieux bougre local, armé d'un seul fusil, échaffaudant quelques pièges Mac-Gyveriens, finissent par truscider une meute de mercenaires, un hélicoptère militaire, et le méchant armé jusqu'aux dents... avec un couteau.

- le personnage féminin central n'est pas une bimbo convenue.... plus ou moins talentueuse (Grace Jones, Eva Green, Sophie Marceau, Halle Berry...), mais "M", la chef des services secrets... qui tente d'imposer son autorité de "chef de guerre"... mais qui n'est crédible à aucun moment avec son pull mohair et ses yeux abattus... je m'attendais à ce qu'elle sorte ses aiguilles et se mette à tricoter une belle écharpe à James, ou qu'elle propose une camomille pour dormir. La liaison maternelle avec James est tellement convenue... pfffff.

- les "gadgets" ? bha... y'en a pas. Dans un monde ultra informatisé, tout électronique, non "C'est dépassé tout ça", nous explique l'agent Q. Ok... d'accord. Seul le Walter PPK est pourvu d'une reconnaissance digitale des doigts de James Bond, et on lui octroie une petite balise "radio"... Super ! Alors, qu'il y avait tellement à faire ! A innover ! A inventer ! ... Le personnage de "Q" rajoute avec ironie, crachant allègrement dans le patrimoine historique de la série "Vous ne vouliez quand même pas un stylo explosif, si ? (rire narquois)"... Voilà, ça, c'est fait.

- ce personnage de "James Bond"... pourtant j'aime bien "Daniel Craig", bien qu'il fasse plus américain qu'anglais... le personnage est absolument sans profondeur. Y'a rien. Non, rien. Sans doute qu'à trop vouloir jouer à la distance et à la froideur, le scénario / la réalisation a (ont) complètement effacé le personnage. Ce "James Bond" n'est même pas ceci ou cela (élégant, drôle, froid, ténébreux, cruel, cynique, bagarreur, misogyne...), non, il n'existe même plus (on voit peut être plus ses pectoraux que sa tête !). Aucune émotion, aucun caractère, aucun humour ou cynisme ou méchanceté... Rien. Vide intersidéral. Néant intergalactique... Ha si... on a droit à Daniel Craig se rasant torse-balle devant le miroir et gonflant les biceps (oui, c'est lourd un rasoir)... Daniel Craig faisant des brasses dans la piscine (qu'il est "beau" en slipos)... Daniel Craig faisant des tractions... Daniel Craig fricotant sous la douche (et c'est lui que la caméra matte).... Daniel Craig faisant la "mou" un plan sur deux (vous savez, la fameuse "bouche en cul de poule"), les jambes écartées... Daniel Craig se faisant bronzer sur une plage exotique.... Bref, on a du biscoto, des yeux bleus de braise (trop trop retouchés !), et de la bouche tendue à toutes les scènes... Les femmes (et certains hommes) reprochent au cinéma d'avoir "objetiser" la femme, pour en faire une jolie plante verte, et ben voilà que c'est au tour des mecs. Daniel Craig est un mec bien bâti, avec des pectoraux d'acier, que l'on voit sous toutes les coutures tout au long du film.... A se demander si le réalisateur ne serait pas tombé amoureux de lui... (ce qui expliquerait à quel point les profils et plans sur les "jolies nanas" sont éludés)

- l'action ?... Bha, soit il n'y en a pas... soit elle est tellement mal mise en scène qu'elle n'est absolument jamais prenante. Une scene de bagarre qui dure 30 secondes dans un casino asiatique, puis des tirs dans un tribunal, et la scène finale...

- les voitures ? ("personnage" secondaire de tous bons "James Bond")... Bha, je ne suis pas très connaisseurs, même si j'aime bien les voitures... Mais là, ça ne fait jamais "Vroooouuum". Des Aston Martin (dont une vieille)... mais pas de poursuite de fou, juste on roule tranquille pépère jusqu'à la campagne Écossaise, en compagnie de "M" qui nous a préparé des cookies et un sandwich au thon...

- le méchant ? Javier Bardem... ne sauve pas le film. Il ne peut pas faire l'impossible à lui seul. Son personnage, son accoutrement (décoloré en blonde platine), son histoire... Rien n'est vraiment prenant. Rien ne tient. C'est sans saveur, sans épaisseur, sans intérêt. Point final.

*

pour conclure... ce "James Bond" a voulu proposer autre chose, renouveler sans doute, hé bien pour moi, c'est le plus NUL des "James Bond"... et certainement le film le plus nul que j'ai pu voir cette année.... (pourtant, j'en ai vus !)...

Tout ce qui est typique de la série a giclé : les nanas glamours au profil très prononcés, les ingénieux gadgets, les poursuites, l'action tout simplement, les histoires alambiquées, l'intrigue sombre et bizarre, la classe "so british"... Non, un film absolument sans intérêt, et, sincèrement, je ne comprends vraiment pas l'engouement général pour ce "truc" de 2h... Daniel Craig n'y est pour rien, tout flanche à cause d'un scénario bidon et d'une réalisation apathique... Mais il est certain qu'on éluderait le mot "James Bond" du titre, et on remplacerait Daniel Craig par un acteur quelconque... ce film n'aurait sans doute pas la moyenne.

> Mais, malgré tout, bravo à lui... je le positionne n°2 de ma liste "Ces chefs d'oeuvre qui m'ont vraiment barbé" !
frederic_hunter
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le 29 mars 2013

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frederic_hunter

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