Un james Bond centré sur son héros

James Bond fête ses 50 ans
Après Marc Forster qui nous signait un James Bond beaucoup trop porté sur le film bourrin sans scénario et lorgnant beaucoup trop sur la trilogie Jason Bourne, il fallait apporter un nouveau souffle aux James Bond. Cette fois, c’est au tour du réalisateur Sam Mendes d’adapter un nouveau bond sur grand écran. Skyfall marque aussi les 50 ans de James Bond. Réussite ? Echec ?
Du renouveau pour James Bond
Une scène d’introduction qui commence très fort avec une spectaculaire poursuite à moto sur les toits d’Istanbul. Des échanges de tirs au milieu de la foule et un combat au corps à corps qui se solde par un James Bond qui se fait tirer dessus sous les ordres de sa supérieur qui ne voulait pas laisser échapper le terroriste que Bond devait appréhender. Bond est laissé pour mort, son corps disparaissant dans les eaux profondes. Après un excellent générique débordant d’originalité et sous une musique d’Adèle, le 23ème James Bond commence. Le réalisateur a eu l’ingéniosité d’aborder un aspect plus psychologique au personnage de Bond. Son passé jamais dévoilé depuis le début des films est enfin dévoilé sans trop s’attarder sur de gros détails. Skyfall c’est aussi un retour du James Bond classique avec ses multiples gadgets High Tech et d’autres éléments qui manquaient à l’appel depuis que Pierce Brosnan le précédent James Bond avait passé le flambeau à Daniel Craig. On retrouve avec grand plaisir tout ce qui faisait le charme des James Bond seulement, tout ceci est montré d’une toute autre manière. L’agent Q responsable de la confection des gadgets de Bond qui est partit en retraite est remplacé par un homme beaucoup plus jeune et plus geek que son prédécesseur. L’agence du MI6 subit un petit relookage et encore d’autre s surprises que je dois éviter de dévoiler sous peine de gâcher le plaisir aux fana de Bond .
Un Bond plus humain et avec des faiblesses
La dernière mission de Bond a sérieusement affecté ce dernier qui a été grièvement blessé et qui a beaucoup de mal à retrouver toutes ses capacités d’agent secret. On le voit pendant tout le film lutter difficilement pour retrouver ses aptitudes au combat au corps à corps, son endurance et à du mal à tenir une arme sans avoir la main qui tremble. Daniel Craig qui a eu beaucoup de mal à se faire une place dans la saga et dans le cœur des fans de l’espion Anglais nous offre cette fois-ci une prestation totalement différente de Casino royale et Quantum of solace. Plus humain, drôle, souriant, attachant et surtout moins dur et brute. Je le trouve vraiment plus classe que dans les autres films ou il faisait brute épaisse. Nous avons encore le droit à une James Bond girl mais qui n’a pas un rôle très important cette fois-ci. C’est l’actrice Bérénice Marlohe qui a la tache d’incarner la nouvelle James Bond Girl. Un personnage asser dur qui au final cache un terrible secret. Dommage que son rôle n’est pas été plus étoffé et son histoire très vite expédiée afin de se concentrer sur autre chose. Ca sera un des seuls reproches que j’aurai pour ce film.
Un bouquet d’acteur qui atteint la perfection
Que dire de l’incroyable prestation de Javier Bardem dans le rôle du grand méchant du film qui nous fait oublier la prestation navrante de Matthieu Amalrich dans Quantum of solace. Des expressions qui font froid dans le dos, un rire sadique, une façon si mélancolique de parler alors que l’on sent le coté psychopathe du personnage, un as du piratage informatique et un passé très choquant qui risque de surprendre les spectateurs. Un de mes vilains préféré en tout cas. Ce James Bond est plus ancré psychologie qu’action. De l’humour, des cascades encore une fois impressionnantes et réalisées par Daniel Craig lui-même « certaines scènes d’action ont été rehaussées par image de synthèse mais c’est bel et bien l’acteur qui fait toute les cascades », un suspense incroyable, de nombreux rebondissements encore jamais vu dans un James Bond, des musiques toujours autant exceptionnelles, des décors et un coté British qui manquait dans les deux opus précédent, un profond respect au mythe du célèbre agent secret au service de sa majesté. Moins de voyage, plus de scènes se déroulant à Londres. Que dire du reste du casting avec un Ralph Fiennes très british et surtout très classe, Naomie Harris dans le rôle de la coéquipière de Bond et qui se montre très attachante et le retour de Julie Dench dans le rôle de l’agent M toujours égale à elle-même. Les clins d’œil aux James Bond passés se font nombreux. Pour les fans, vous en aurez vraiment pour votre argent car Skyfall lance un renouveau dans le mythe James Bond et n’est pas près de prendre fin. J’en ai vraiment pris plein les yeux et plein les oreilles et j’ai été agréablement stupéfait de voir un changement radical de la saga qui commençait à s’essouffler un peu. Un vrai cadeau pour les fans. A noter que le thème de James Bond est de retour pour le plaisir de nos oreilles. James Bond reviendra.