Autant le dire de suite Skyfall est mon James bond préféré. Déjà c’est Sam Mendes à la baguette ce qui est un gage de qualité et Adèle pour la chanson, pardonnez du peu. (Single vendu à plus de 7 millions d’exemplaires)
Le scénario est magnifiquement écrit et remet en cause la nature même des missions d’espionnage et les relations ambigües entre l’état et ses serviteurs. M interprété pour la dernière fois par la parfaite Judi Dench avoue certaines prises de décisions discutables même sur ses propres agents. Tel un état despotique elle se voie contrainte de sacrifier certains au nom de la patrie. Elle-même prise dans cet engrenage se retrouve à devoir rendre des comptes au gouvernement qu’elle protège.
Raoul Silva la blondasse jouée par Javier Barden est un de ces anciens agents de sa majesté ayant été abandonné par M en 1997 aux autorités chinoises lors de la rétrocession de Hong Kong. La rancœur tenace il devient cyber terroriste, mi-homme mi- démon le visage défiguré par le cyanure d’hydrogène l’ayant brulé sans le tuer. Torturé physiquement il le devient moralement, déséquilibré et désorienté le mal et la vengeance sont ses celles exutoires.
La complexité de ce 23eme Opus est que Bond lui-même est laissé pour mort suite à une balle reçue sur l’ordre de M tirée par Eve qui deviendra la charmante Moneypenny. Tout s’effondre et tels les locaux du MI6 c’est un Bond détruit, en manque de confiance et inapte au service que M renvoie dans la nature. Attaqué et sous pression la seule solution est la fuite et l’isolement. Un retour aux sources s’opère et nous voyageons sur les terres écossaises. Le manoir familial de Skyfall est l’épilogue d’une ballade nostalgique à bord de la sublime DB5 clin d’œil magnifique à l’héritage de la saga.