Ah… les frères Strause. Dire qu’ils nous avaient manqués serait un peu loin de la réalité mais quand bien même, voir ces noms au haut de l’affiche procure un petit frisson tout en nous rappelant ce qu’Alien vs. Predator – Requiem provoque encore chez nous.
Colin et Greg Strause sont las de faire mumuse entre les deux créatures mythiques de la science-fiction et décident donc de se la jouer réglo en réalisant un film sur une invasion d’extra-terrestres. Réglos les deux frères? Ah, on me dit que non.
Dès le début du film, nous sommes plongés directement dans le feu de l’action où d’étranges lumières bleues descendent du ciel intriguant nos protagonistes qui sont extirpés du sommeil à cause de cette fichue lumière. Là, l’horreur commence où l’un d’eux décide d’aller voir ce qu’il se passe.
C’est le moment idéal pour faire un petit flash-back et laisser gamberger les spectateurs, n’est-ce pas ? Les frères Strause décident donc de se laisser tenter par un petit retour en arrière en nous laissant nous acclimater avec les personnages. Mais dix minutes plus tard, nous revoilà dans la chambre du début avec une seule interrogation : pourquoi ? Pourquoi, en effet, les frères Strause ont-ils décidés de faire le flash-back le plus inutile de l’histoire du cinéma ? Tout ceci restera à jamais un grand mystère, mais nous voilà au moins prévenu pour la suite du film.
Malgré son faux départ, Skyline est ambitieux. Effets numériques à gogo, belles voitures, bel appartement… Tout semble donc parfait. Un seul point noir viendra ternir ce ciel bleu: rien n’est crédible. Comme d’habitude, un groupe d’ami se forme et tentent vainement d’échapper à la menace qui cohabite avec eux. Ce groupe de rescapé se déchire soudain pour laisser place aux tensions, à l’énervement et au déchirement qui n’aboutissent jamais à quelque chose de bon. Une fois encore, les frères Strause offrent à nos yeux, pas franchement ébahis, du mélo couplé à du ridicule.
Vous l’aurez donc vite compris, Skyline est le film le plus concentré en déjà-vu et en cliché depuis The Darkest Hour, ce qui est fort. Nous devinons donc sans grande surprise les scènes à l’avance. Tout de même assez dérangeant pour un film qui est censé jouer sur le suspense, non?
Ce ne sont pas les acteurs qui viendront sauver ce cauchemar. Même si on salue volontiers la volonté des réalisateurs de ne pas faire de nous personnages des héros à tout prix, le résultat est clairement décevant. Les dialogues sont complètement inintéressants et desservent complètement le film qui n’avait pas franchement besoin de ça pour avancer.
Au final, Skyline déçoit. Aucune scène, aucun plan, aucun acteur ne viendra sauver la moindre petite chose dans ce pseudo film à suspense qui ressemble plus à un exercice du film le plus cliché possible qu’à autre chose. On craint déjà le pire pour la suite prévu vraisemblablement en 2013. Jamais deux sans trois?