Lucky Number Slevin est le genre de films à personnages multiples avec une intrigue à tiroirs qui va essayer de nous feinter au moment du générique de fin. Voyons donc s'il y parvient...

Le film étonne par son casting: Josh Hartnett, Bruce Willis, Ben Kingsley, Morgan Freeman, Lucy Liu. Pas mal sur le papier. Encore heureux vous me direz parce que ce sont là les seuls personnages que vous verrez pendant 1h45. Pour ces dames, sachez que le beau brun passe la moitié du temps en serviette. Et pourquoi ? Parce qu'il n'a pas de bol. On le vire, lui rase son appart' et lui baise sa copine. Beaucoup pour une même journée, il décide donc d'aller à New York voir un pote. Se faire péter le nez comme accueil est la moindre des choses vu l'inventaire des dernières choses qui lui sont arrivées.

Il fait la connaissance de sa nouvelle voisine, Lucy Liu, et des dettes de son pote qui se fait porter pâle et dont il usurpe l'identité malgré lui auprès de bookmakers mal intentionnés. D'un côté, on lui demande de buter un type haut placé pour éponger une dette de 96 000 dollars qui n'est pas la sienne et de l'autre, on lui réclame 33 000 dollars. Joli programme.

Slevin joue donc aux petits malins en nous menant en bateau une bonne partie du film. Passé le premier quart d'heure introductif, il ne se passe strictement rien pendant ¾ d'heures. Hartnett se baladant de buildings en buildings et se faisant refaire le portrait à chaque passage. Réflexions en cartons sur la vie, quelques bonnes blagues en passant mais tout porte à croire qu'on est en train de se faire enfler par un film qui se croit plus futé qu'il ne l'est.

Les acteurs sont plutôt bons, malgré un fort penchant pour la caricature. Mention spéciale à Ben Kingsley qui parait pris sous la gorge par des factures impayées. Ce qui dérange dans la globalité, c'est le côté « m'as-tu vu ». Ca se la pète, ça tourne autour du pot tout en sachant qu'au final, on sait très bien qu'un rebondissement va tout chambouler. Heureusement, ce n'est pas parce que Bruce Willis est au générique qu'il y a une histoire de fantômes là-dessous.

En somme, un film très artificiel, qui se laisse voir mais qui énerve quand même.
Lopocomar
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le 4 août 2010

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