Smash Cut
4.2
Smash Cut

Film de Lee Demarbre (2009)

Able Whitman est un réalisateur de films d'horreurs en bouts de ficelle. Mais la sauce ne prend pas, le public se moque de lui, la critique l'éreinte. Épuisé, il trouve réconfort dans les bras d'une strip-teaseuse. Mais un accident de route la tue. Able se met alors en tête que le meilleur moyen de cacher son corps est de l'utiliser comme accessoire pour ses films. Petit à petit, Able va perdre pied avec la réalité et se croire investi d'une mission spéciale…


En réunissant des figures emblématiques du cinéma d'horreur, telles que David Hess (La dernière maison sur la gauche), Michael Berryman (La colline a des yeux) ou Herschell Gordon Lewis (le précurseur du cinéma gore !), Lee DeMarbre annonce son amour du genre, et Smash Cut veut rendre hommage aux films sanguinolents des années 1970-1980. Et puisque le sang se marie toujours bien avec un petit parfum d'érotisme, Il a proposé à Sasha Grey son premier rôle non pornographique mais tout de même un peu dévêtu. Mais en utilisant le cinéma d'horreur en tant que sujet, en tant que création, il avait matière à offrir un discours un peu plus étoffé que les grandes lignes ici tracées. Les figures du passé sont mal utilisées.


Car même en jugeant Smash Cut sur ce qu'il ne propose pas, il faut hélas reconnaître au slasher son absence d'intensité, une réalisation sans reliefs, et des acteurs dont on perçoit l'absence de direction. Seule la ravissante et froide Sasha Grey s’en sort assez bien, peut-être parce qu’elle voulait démontrer ce qu’elle valait. Alors certes, le film est une réalisation canadienne, filmée en une vingtaine de jours, avec un budget limité. Et peut-être n'y avait-il pas moyen de faire autrement… Mais, je ne peux m'empêcher de penser qu'en prenant son temps, en remplaçant ces vieilles gloires par des acteurs plus convaincants, en utilisant au mieux le ressort du réalisateur de film d'horreur, il y aurait pu y avoir un film qui aurait eu de la matière, qui aurait su où aller.


L'hommage est vain, l'horreur est légère et l'humour trop facile : Smash Cut ne crève pas l'écran.

SimplySmackkk
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le 2 sept. 2019

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