Par son ambiance glauque et malsaine et son petit côté « 1984 » d’Orwell revisité, « Snowpiercer » possède bien des qualités. On peut également mentionner les effets spéciaux, qui même s’ils n’ont rien de révolutionnaires, donnent suffisamment de réalisme à ce train en mouvement permanent. Toutefois, à l’inverse de ce convoi, le film ne parvient pas vraiment à décoller. Cela tient principalement à un scénario lourdaud aux l’antagonismes trop appuyés, à l’interprétation mécanique de la plupart de acteurs le tout sombrant assez vite dans une espèce de vision caricaturale, voire, l’ennui. Bong Joon Ho, que l’on avait connu en Europe avec l’excellent « Memories of murder », nous replonge, dans une moindre mesure, dans les travers de « The host » qui souffrait des mêmes défauts. Dommage, il avait là de quoi réaliser un excellent film.