Ce film se voudrait être une condamnation du passéiste personnel, de celui qui regrette mais qui n'ose rien, de celui qui n'ose même plus être désolé de son inaction et qui parle plus qu'il n'agit dans son auto-condamnation...


Mais cet opus est simplement l'évocation d'un ennui mortel, dont on subit en bon spectateur toutes les radiations et les débris.


Nous suivons la mésaventure de Troy Holloway, un employé de la société d'exploitation des ressources spatiales Orbis, survivant d'un accident de forage entraînant l'explosion d'un astéroïde, piégé dans une capsule de survie défectueuse fonçant vers le soleil...


Mais tout est confus voire illogique dans ce film, l'échange du héro avec la capitaine de ce vaisseau potentiellement salvateur qui se fait largement attendre en tout, est complètement insipide, la technicité qui permet la survie est dépourvue de conformité avec les véritables lois attenantes à la cosmologie et même, à la plus simple physique élémentaire, seuls les débris qui pourchassent l'appareil semblent être portés à une magnificence poétique, ce sont eux seuls qui apportent sans vouloir faire de très mauvais jeux de mots; les rebondissements à ce film, même si l'on est encore très loin d'un film comme Gravity qui est mieux tourné certes mais également très poussif et téléphoné concernant cette menace commune au deux films.


La prestation du seul acteur (si l'on ne compte pas le mort dont on ne sait même pas par quelle prouesse, il a pu s'installer aux commandes de la capsule vu son état...) s'en tient uniquement à sa capacité de tirer une gueule patibulaire qui encaisse les diverses souffrances.


On apprend pratiquement rien des contextes, peu sur l'univers corporatiste, ni même pas grand chose au final des existences de chacun.


Et c'est complètement dommage, car l'idée d'un moment intimiste avec de vraies questions, de vrais flash-backs ou même du comment on peut devenir "complice" avec une personne étrangère lors de moments primordiaux tel le risque de mort subite; aurait pu être creusée avec l'écriture d'un scénario largement plus abouti.

Cédric_Ferré
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le 8 mars 2019

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