Caractéristiquement du pur Sofia Coppola
Aimer Lost in Translation c'est être quasiment sûr d'aimer Somewhere. Encore une fois, Sofia Coppola mise sur l'ambiance et l'atmosphère qui se dégage de son film. Dans Lost in Translation, l'intérêt portait sur la vie nocturne des personnages, ici, le point central est placé sur la vie d'hôtels du personnage principal.
Le héros va d'hôtels en hôtels comme de filles en filles. Il n'a pas de chez lui, d'où le titre du film. Son chez lui, finalement, c'est partout. Mais ce manque de repères va peu à peu lui peser et révéler chez lui un manque de connaissance de lui-même. L'évolution du personnage est basique mais dans les faits, ça reste assez neuf. On n'a pas de grande révélation christique ou de retournement de personnalité de ce genre. Le traitement de l'image donne une vision assez moderne pour ne pas être déçu du traitement fait au héros. Rien de révolutionnaire ou d'inattendu mais finalement, ça n'a pas d'importance, ce n'est pas l'intérêt du film.
Faites gaffe quand même à la réalisation, ça peut déranger. Sofia Coppola se "contente" de poser la caméra et de laisser tourner. Il n'y a presque aucun mouvement de caméra dans ce film. A tout casser, on doit pouvoir en compter 3. Ca n'alourdit pas tant que ça le film, ça le pose et contraste avec le mouvement constant du héros pour finalement créer un équilibre.
Mais j'insiste bien sur l'ambiance qui se dégage du film avec notamment la bande musicale très caractéristique de la réalisatrice car c'est pour moi vraiment l'important dans ses films. Elle a une vision du monde ou des thèmes qu'elle aborde bien précise qu'elle retranscrit d'une manière que je trouve très plaisante et avec une réalisation qu'on sent travaillée. Ca n'est plait pas à tout le monde mais la qualité est là.