Sorry but the real life is a fucking life

Difficile de critiquer ce genre de film. Ce film faisant simplement appel à notre subjectivité et donc actant avant tout sur l'émotion. Peu connaisseur du cinéma de Ken Loach, j'avoue avoir été complètement pris par l'histoire de cette famille prise dans l'engrenage de l’uberisation. Une chronique familiale de la galère de la vie avec 2 parents dépassés par cette forme d’hyper capitalisme et surtout d'hyper déshumanisation et faisant preuve d'une naïveté non stupide.
Le film suit sur une courte période les difficultés professionnelles d'un système absurde, système dans lequel ils se sentent obligés de s'adapter quitte à abandonner leurs idéaux. Cette facilité scénaristique est rattrapée par l'émotion due à une réalité plus complexe qu'elle en à l'air: élever 2 enfants sensibles et conscients des difficultés de leurs parents, gérer des tâches à priori simples de livraisons (pour le père) ou de soins à la personne (pour la mère) .
L'humanité est omniprésente dans cette réalité de la vie où le combat est concomitamment à une recherche de volonté de vivre heureux tout simplement. C'est cette simplicité souhaitée mais cette réalité malheureusement subie qui fait de ce film une expérience sensorielle unique. Ca pique un peu mais ça fait du bien.