Sound of Freedom est largement précédé par sa polémique qui est surtout une espèce de théorie de la censure du fait d'un scénario qui serait connecté à des dogmes conspirationnistes sur les élites de ce monde. Dans les faits, le film est effectivement resté 5 ans dans les tiroirs et a dû être racheté par son réalisateur pour pouvoir être diffusé. Basé sur de vrais évènements, Jim Caviezel porte la casquette d'un agent de la sécurité intérieure qui a monté sa propre organisation pour combattre le trafic sexuel pédophile, notamment issu de Colombie. Il infiltre alors le milieu pour traquer les entremetteurs, prédateurs, et cartels concernés. Il y a pas mal de facilités dans le développement de l'intrigue, construite comme un actionner à sensations, peu subtil. On note un aspect amateur indie sur l'image (trop contrastée), et le mixage sonore brouillon, privilégiant la musique mélo et les appuis larmoyants (au piano et violon). Malgré ces poncifs, les cadrages restent propres, et la narration est directe. Avec Jim Caviezel en lead, le cinéaste pose une sorte d'ambiance détachée rock'n'roll (instru americana), et délivre quelques scènes touchantes (avec musique liturgique de convenance). Au vu du sujet fort, ça ne se démarque toutefois pas suffisamment du thriller d'action classique.