Adaptation "libre et moderne", telle que présentée au générique, d'Alexandre Dumas, l'histoire d'Edmond Dantès commence en 1947 et la trahison et l'injustice qu'il subit ont leur source dans un fait divers de la Résistance.
Les admirateurs du roman crieront peut-être au sacrilège mais, si le film est une fausse-bonne idée, c'est parce ce récit d'aventure volontiers fantaisiste d'André Hunebelle, qui s'est fait une spécialité de mal adapter Dumas, est d'une grande médiocrité. Le scénario et la réalisation ne sont pas à la hauteur. Peu importe que Dantès ne devienne pas le Comte de Monte-Cristo -par contre, l'intrigue lui donne rendez-vous à Monte-Carlo, ah, ah, c'est malin- le divertissement tourne de toute façon à la mauvaise plaisanterie tant le réalisateur y met peu d'application.
A l'action et aux rebondissements le cinéaste sacrifie la vraisemblance et le bon sens les plus élémentaires. Surtout, ses personnages puisés dans le roman sont de grossiers avatars et les comédiens sont tous mauvais (à l'évidence, les Auclair, Pellegrin et Pierre Brasseur cachetonnent), au premier rang desquels le dénommé Paul Barge fait un Dantès transparent.
Faute de talent, la contrefaçon a pris un sacré coup de vieux.