Souvenirs de Marnie
6.9
Souvenirs de Marnie

Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi (2014)

Un Ghibli au cinoche, c'est une obligation. Même quand le sujet ne me tente pas des masses (une histoire d'amitié entre 2 jeunes filles solitaires ? Mouais...), je dois le voir par principe. Le début correspond à ce que j'imaginais : des dessins splendides et bourrés de détails, des animations pleines de personnalité, des décors fouillés, un sound design de très grande qualité et bien mis en valeur, des musiques peu nombreuses mais jolies. Mais aussi un rythme plutôt lent et des petites longueurs dues à l'aspect contemplatif du film. Des tranches de vie quotidiennes, ce n'est pas toujours palpitant. Mais ça permet de nous attacher à Anna, la fille que l'on suit.


Sa 1ère rencontre avec Marnie m'a paru un peu expédiée, mais cette dernière se montre vite charismatique (étrange de dire ce mot pour une enfant...). Son sourire est mystérieux et engageant, sa voix japonaise se montre charmante et le personnage est plein de vie. L'attention polie du début laisse place à un intérêt sincère pour cette grande amitié. On a envie d'en savoir plus sur Marnie, même s'il y a des éléments qu'on devine très vite. Pas grave, le réalisateur ne nous prend pas pour des idiots et ça se sent. Je me suis finalement laissé porter par cette histoire, plus que je ne l'aurai cru. Plus même que devant Le Vent se Lève, je ne saurais dire précisément pourquoi. Le charme a opéré sur moi.


À un moment je me suis posé une question dont j'avais peur d'avoir une réponse qui ne me plaise pas. Je m'y étais préparé, me disant que c'était sans doute le prix pour justifier toute cette histoire. Et puis la réponse est venue à la toute fin, de la façon la plus simple du monde. Un truc tout bête, montré par une simple scène de quelques secondes, pas mis en valeur de façon exagérée. Le truc qui donne un autre regard sur l'histoire et le titre. Et là j'ai chialé. J'étais pas tout seul, j'ai entendu un autre spectateur renifler derrière moi. En sortant de la salle, je repensais au film. Je ne le reverrai sans doute pas, mais il a bien réussi son coup. Tout en douceur.

thetchaff
8
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le 28 janv. 2015

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thetchaff

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