Une petite série B de la vague horrifique espagnole des années 2000 : pas de quoi fouetter un matou, d'autant plus que l'ensemble n'est pas toujours bien interprété ni même bien filmé in fine...


Néanmoins l'argument proposé par le réalisateur repose sur une belle idée de cinéma : parvenir à représenter les démons intérieurs d'une bande de jeunes responsables de la mort de leur ami au demeurant antipathique et moralement exécrable... En jouant sur une mise en scène alternant plutôt habilement entre projections mentales et réminiscences tragiques le cinéaste parvient à tenir son récit de façon correcte et peu ou prou efficace, et ce malgré une musique plaisante mais envahissante et des acteurs semblant souvent ne pas y croire une seule seconde.


Souvenirs Mortels reste dans sa globalité un produit standardisé des plus convenus et sans grande surprise, qui se laisse pourtant regarder au vu de son sujet... Sorte de petit frère ingrat du génial Bully de Larry Clark ( les deux films montrant finalement la même réaction en chaîne de deux façons radicalement différentes : le crime collectif d'un jeune odieux et arrogant suivi d'une prise de conscience raskolnikovienne, ici de manière emphatique et peu étoffée psychologiquement, et de façon clinique et terrifiante chez Clark...) ce long métrage de genre reste sympathique mais aussi complètement anecdotique, et donc dispensable.

stebbins
6
Écrit par

Créée

le 5 déc. 2022

Critique lue 26 fois

stebbins

Écrit par

Critique lue 26 fois

Du même critique

La Prisonnière du désert
stebbins
4

Retour au foyer

Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...

le 21 août 2016

42 j'aime

9

Hold-Up
stebbins
1

Sicko-logique(s) : pansez unique !

Immense sentiment de paradoxe face à cet étrange objet médiatique prenant la forme d'un documentaire pullulant d'intervenants aux intentions et aux discours plus ou moins douteux et/ou fumeux... Sur...

le 14 nov. 2020

38 j'aime

55

Mascarade
stebbins
8

La baise des gens

Nice ou l'enfer du jeu de l'amour-propre et du narcissisme... Bedos troque ses bons mots tout en surface pour un cynisme inédit et totalement écoeurrant, livrant avec cette Mascarade son meilleur...

le 4 nov. 2022

26 j'aime

5